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669 morts dans les manifestations anti-gouvernementales en Éthiopie (nouveau bilan)

669 morts dans les manifestations anti-gouvernementales en Éthiopie (nouveau bilan)

Ethiopie

La Commission des droits de l’homme en Éthiopie donne sa version des violentes manifestations qui ont secoué le pays courant 2016, dans les régions Oromo et Amhara. Selon l’organisation, ces manifestations ont fait exactement 669 morts.

Toutefois, la Commission des droits de l’homme de l‘Éthiopie se veut conciliante. En effet, son rapport tend à situer les responsabilités tant au niveau du gouvernement qu’au niveau des leaders régionaux qui ont dirigé ces manifestations.

Ainsi, accusera-t-elle le gouvernement de mauvaise gouvernance et d’avoir négligé les intérêts des Oromo ; mais surtout d’avoir mal géré la crise jusqu‘à ce qu’elle s’enlise, a confié le Dr Addisu Gebregziabher, président de la Commission à la chaine gouvernementale Fana Broadcasting.

À l’inverse, souligne la Commission, la police a utilisé une force “proportionnelle” à la violence des manifestants, dans certaines zones sous tension. Elle accuse par ailleurs le Réseau de médias oromo et les médias sociaux d’avoir “incité à la violence” à deux reprises : le 5 août et le 5 septembre.

Des violences ethniques auraient également été orchestrées dans le cadre des manifestations “illégales” lancées par le Front de libération d’Oromo (OLF) et le Congrès fédéraliste d’Oromo (OFC).

Jawar Mohamed, le propriétaire du Réseau de médias oromo est actuellement inculpé pour trahison avec le chef du Congrès fédéraliste d’Oromo, le Dr Merera Gudina. Quant à l’accès aux réseaux sociaux, il reste restreint dans le pays.

Après plusieurs semaines mouvementées dans le pays qui ont fait environ 400 morts selon les ONG de défense des droits de l’homme, l‘Éthiopie décrétait l‘état d’urgence en octobre 2016. La mesure a depuis été adoucie, le gouvernement ayant annoncé un “retour à la paix”.

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