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Libye : le chef de l'ONU s'inquiète d'une généralisation du conflit

Libye : le chef de l'ONU s'inquiète d'une généralisation du conflit

Libye

Antonio Guterres, le secrétaire général des Nations unies tire la sonnette d’alarme en Libye, pays ravagé par le chaos depuis 2011, à la mort de Mouammar Kadhafi.

La guerre en Libye dure depuis maintenant six ans, après le renversement et le meurtre de l’ancien leader Mouammar Kadhafi. Six années au cours desquelles instabilité et escalade de violences se sont côtoyées en raison du vide de pouvoir. Aujourd’hui, la Libye est un pays où prospèrent groupes djihadistes, milices armées et réseaux criminels. Une situation semblable à un labyrinthe et qui inquiète l’ONU.

Jeudi, le secrétaire général de l’organisation, Antonio Guterres, a averti que le conflit en Libye risque de se généraliser si une solution n’est pas trouvée à l’impasse politique.

En effet, pour le chef de l’ONU, si le chaos règne dans le pays, c’est bien parce que les problèmes politiques n’ont pas été abordés, mais aussi en raison de la “multiplicité des acteurs armés sur le terrain avec des agendas conflictuels”.

Plusieurs forces en présence

L’ONU a pour ainsi dire échoué à installer un gouvernement d’union nationale comme le prévoyait un accord négocié en décembre 2015. Le gouvernement basé à Tripoli et censé avoir l’assentiment de tous peine à imposer son autorité.

Car, à l’Est du pays, siège une autre autorité : le maréchal Haftar, soutenu par le Parlement internationalement reconnu et par la Russie. Récemment, des combats entre les forces de ce général influent et celle du gouvernement de Tripoli se sont violemment affrontées pour le contrôle des principaux sites pétroliers du pays.

Antonio Guterres insiste, la solution à toutes ces questions est l’application de l’accord politique. Le seul habilité à faire avancer la transition.

Une situation humanitaire préoccupante

Autre point d’inquiétude pour Antonio Guterres, les violations des droits de l’homme dans le pays. “Des groupes armés de tous les côtés ont continué à enlever, torturer et tuer des civils”, a-t-il déclaré. “En outre, le crime ordinaire est endémique, principalement en raison de l‘état d’anarchie générale et de la faiblesse des institutions judiciaires”.

Les réfugiés libyens et autres migrants “continuent à souffrir d’agresseurs horribles et risquent de mourir en transit dans le pays et à travers la Méditerranée”, a-t-il ajouté.

Bien que l‘État islamique ait été chassé de son principal bastion de Syrte en décembre dernier, des partisans du groupe continuent de perpétrer des attaques, notamment contre les civils.

Face à autant d’incertitude et d’insécurité, la situation humanitaire se détériore également, avec du reste un système humanitaire “au bord de l’effondrement”.

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