Somalie/famine : les officiels de l'Onu en visite dans les régions affectées

Les représentants des Nations Unies en Somalie étaient en début de semaine à Baidoa et à Kismayo pour évaluer l’impact de la sécheresse sur les populations de ces localités. Ces deux villes du Sud-Ouest somalien font partie des régions les plus touchées du pays.

Peter de Clercq, le coordinateur humanitaire de l’ONU pour la Somalie et plusieurs représentants d’autres organisations humanitaires ont rencontré des responsables somaliens et ont discuté du besoin pressant d’une aide pour les zones affectées.

“Nous avons parlé de comment nous pourrons travailler ensemble dans le cadre de la lutte contre la sécheresse et prévenir la survenue de la famine, de façon à offrir aux gens le type d’assistance qu’ils méritent. Nous avons besoin de la coopération des autorités du sud-ouest pour faire en sorte que le camp soit sûr, que nous puissions construire ici des toilettes, nous avons donc besoin de la coopération de tous pour travailler et lutter contre la sécheresse, la famine, la diarrhée aiguë et le choléra,” explique-t-il.

D’après l’ONU, il y a environ 150 000 nouveaux déplacés à Baidoa en raison de la sécheresse. Cette catastrophe naturelle a décimé les récoltes et le bétail, dans un pays déjà déchiré par la guerre. Ce sont ainsi près de 6,2 millions de Somaliens, soit la moitié de la population, qui ont besoin d’aide. La délégation onusienne, au-delà des camps de déplacés, s’est également rendue dans plusieurs centres médicaux.

“Ma mère est tombée malade à Goof Gaduud Shabellow. Elle souffrait de diarrhée et de vomissements. Son état de santé s’est amélioré aujourd’hui. Nous avons reçu un bon traitement, le meilleur contrôle médical, des sels de réhydratation,” raconte Habiba Ahmed, une habitante de Baidoa.

La Somalie qui connaît toutes ces difficultés est par ailleurs régulièrement ciblée par des attentats commis par Al-Shabaab, un groupe lié à Al-Qaïda.