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En Égypte, des syriens oublient leurs projets d'émigration

Egypte

Fuyant la guerre en Syrie, Mohamed Amine 43 ans, a installé une boulangerie sur le balcon de son appartement au Caire, oubliant, comme beaucoup de ses compatriotes, ses projets d‘émigration vers l’Europe.

C’est dans leur domicile du Caire en Égypte que Mohamed Amine et sa famille sont installés depuis cinq ans, après avoir fui la guerre en Syrie.

Faute de voyager pour les Pays-Bas ou le Canada, il s’est lancé dans le commerce, en installant comme beaucoup d’autreS réfugiés, une boulangerie sur le balcon de son appartement.

J’ai construit ce four pour pouvoir vivre bien ici, m’installer, pour ne pas avoir à partir en Europe ou ailleurs. Grâce à ce four, je peux faire vivre ma famille, mes enfants et m’installer ici, grâce à Dieu.

Tout comme lui, beaucoup d’autres Syriens ont trouvé refuge en Égypte. Environ un demi-million, selon le gouvernement égyptien. Plus de 120.000 étaient enregistrés auprès du Haut commissariat aux réfugiés (HCR) au 28 février.

Malgré la différence de culture entre l‘Égypte et la Syrie, ces derniers se sont intégrés.

Je ne me sens pas réfugié. Si je me sentais réfugié, ou si j’avais l’impression d‘être bloqué, ou s’il y avait des choses difficiles, je ne serais pas resté 5 ou 6 ans.

Pour les réfugiés syriens, le retour au pays n’est pas d’actualité. Le conflit syrien, qui entre dans sa septième année, a déjà fait plus de 320.000 morts et poussé des millions d’habitants à la fuite, en Syrie et à l‘étranger.

Selon le HCR, de moins en moins de Syriens tentent la périlleuse traversée de la Méditerranée, pour rallier illégalement l’Europe.

Parmi les personnes qui ont essayé de quitter le sol égyptien de manière irrégulière en 2016, seulement 1 % étaient des Syriens. C’est un indicateur que plus de gens sont convaincus de rester dans le pays, explique Tarik Argaz porte-parole du HCR en Égypte.

Avocat au Caire, Me Youssef al-Mataani confirme que les Syriens d’Egypte ne se bousculent plus pour prendre le chemin de l’Europe.

Le nombre de nos frêres syriens qui venaient demander de l’aide pour obtenir un permis de séjour ou pour une aide juridique était important au début. Par exemple, on recevait 10 ou 12 familles par semaine. Peu à peu, ce nombre a baissé à 5 familles, puis une seule famille, et ces derniers temps, de nombre est tombé à zéro. Déclare t-il.

Par ailleurs, selon le HCR et le gouvernement égyptien, les autorités du Caire ont récemment ouvert la porte au regroupement familial pour les réfugiés syriens.

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