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Des victimes et ONG dénoncent l'acquittement de Simone Gbagbo

Côte d'Ivoire

En Côte d’Ivoire, ONG et victimes de la crise post-électorale de 2010-2011 contestent l’acquittement mardi par la Cour d’assises d’Abidjan de l’ex-Première dame Simone Gbagbo poursuivie pour crime contre contre l’humanité et crime de guerre.

« Une prime à l’impunité », voilà comment les victimes de la crise post-électorale de 2010-2011 en Côte d’Ivoire qualifient l’acquittement de Simone Gbagbo. Ces dernières n’ont que très peu goûté au verdict rendu mardi par la Cour d’assises d’Abidjan mettant hors de cause l’ex-première dame à propos des charges pour crime contre l’humanité et crime de guerre. « Cet acte grave fait de nous de potentielles victimes de demain… », a regretté notamment le président du collectif des victimes Issiaka Diaby, cité par l’AFP. « Les parents des victimes attendaient cette condamnation pour faire le deuil de leurs proches disparus ou assassinés », a-t-il poursuivi.

« Un nouvel échec »

Même son de cloche du côté des organisations de défense des droits de l’Homme. Human Right Watch a, par exemple, déploré un procès entaché d’irrégularités qui, selon l’ONG, « met en évidence » l’importance de la Cour pénale internationale devant laquelle Mme Gbagbo est poursuivie pour crime contre l’humanité – comme « voie de recours pour les victimes ». Dans un communiqué conjoint, la Fédération internationale des droits de l’homme, la Ligue ivoirienne des doits de l’homme et le mouvement ivoirien des droits de l’homme, qualifient le procès de « véritable fiasco tant sur la forme… que sur le fond. « La Côte d’Ivoire ne pourra pas faire l‘économie de la justice sans mettre en péril sa stabilité à moyen terme. Les autorités judiciaires doivent donc tirer les leçons de ce nouvel échec », ont-estimé ces ONG.

Le FPI satisfait mais…

Des réactions qui contrastent avec celles des partisans de Simone Gbagbo soulagés de voir l’ex-première dame, qui purge déjà une peine de 20 ans de prison, prononcée en 2015 pour “atteinte à la sûreté de l’Etat”, acquittée. Le Front populaire ivoirien (FPI), parti créé par l’ex-président Laurent Gbagbo, s’est félicité de cette décision, y voyant « une volonté d’aller à la réconciliation ». Mais son chef, Pascal Affi N’guessan, n’oublie pas pour autant les autres détenus. « Nous souhaitons et attendons que les autres prisonniers politiques soient remis en liberté », a-t-il déclaré à l’AFP.

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