Rwanda
L‘épouse de Faustin Rukundo, opposant rwandais en exil s’est vu accorder la liberté provisoire selon son avocate ; la juge ayant estimé le témoignage de son co-accusé comportait des “contradictions”.
La décision a été prise lundi par la juge du tribunal de Gasabo à Kigali, à l’encontre de Violette Uwamahoro.
L‘épouse d’un des hommes les plus recherchés de Kigali (Faustin Rukundo, un cadre du Congrès national du Rwanda (RNC), parti d’opposition) et qualifié de terroriste est accusée, de même que son cousin Jean-Pierre Shumbusho, policier à Kigali, de “formation d’un groupe armé illégal”, “d’infraction contre le pouvoir établi ou le président de la République” et de divulguation des “secrets d‘État”.
Résidente au Royaume-Uni depuis 2004, elle s‘était rendue au Rwanda pour assister aux obsèques de son père, mais son mari avait assuré avoir perdu sa trace le 14 février.
Resté au Royaume-Uni, il avait dénoncé l’“enlèvementt” de son épouse par les services de renseignement rwandais, et l’avait lié à ses propres activités politiques. Ce n’est que le 3 mars que la police rwandaise avait annoncé détenir Mme Uwamahoro et la soupçonner de “crimes graves”.
D’après son avocate, on lui reproche (à Mme Uwamahoro) d’avoir demandé à son cousin de lui révéler “des informations relatives à la sécurité de l‘État” et de lui avoir demandé “d’aller en Ouganda pour former un groupe armé pour attaquer le Rwanda”.
Lors d’une première audience le 23 mars, M. Shumbusho a reconnu les charges tandis que Violette Uwamahoro les a rejetées en bloc.
Le parquet rwandais peut faire appel de la remise en liberté de Mme Uwamahoro d’ici vendredi.
Selon Amnesty International, L’arrestation de Mme Uwamahoro et “d’autres cas de détention arbitraire semblent destinés à étouffer les voix dissidentes” à l’approche de l‘élection présidentielle du 4 août au cours de laquelle, le président Kagame au pouvoir depuis 1994 briguera un nouveau mandat.
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