''Tactiques délibérées de famine'': les États-Unis mettent en garde le gouvernement du Soudan du Sud

Les États-Unis ont averti jeudi le gouvernement du Soudan du Sud que la prévention des travailleurs humanitaires d’atteindre des parties de l‘état déchirées par la guerre qui souffrent de famine pourrait “constituer une tactique délibérée de famine”.

les Nations unies ont déclaré une famine dans certaines régions du Sud-Soudan, où près de la moitié de la population – quelque 5,5 millions de personnes – font face à des pénuries alimentaires. Mais le pays a récemment augmenté les frais de permis de travail au centuple pour les travailleurs humanitaires étrangers jusqu‘à 10 000 dollars.

La famine n’est pas le résultat de la sécheresse, c’est le résultat des dirigeants plus intéressés par le pouvoir politique et le gain personnel que d’arrêter la violence et de permettre l’accès humanitaire. Les obstacles continuels déraisonnables du gouvernement aux humanitaires qui cherchent à aider les populations touchées par la famine peuvent constituer une tactique délibérée de famine. A déclaré l’ambassadrice américaine Michèle Sison au Conseil de sécurité.

Le Soudan du Sud est confronté à une famine dévastatrice et un tiers de la population dépend de l’aide alimentaire étrangère.

À cet égard, le Conseil de sécurité condamne toute atteinte au cessez-le-feu, aux restrictions et attaques contre le personnel humanitaire et leurs installations, ainsi que sur la Mission des Nations Unies au Soudan du sud qui assiste personnellement les populations touchées. A déclaré pour sa part secrétaire d‘État des Affaires étrangères et du Commonwealth du Royaume-Uni.

Des accusations rejetées par Joseph Mourn Majak Ngor Malok, ambassadeur du Soudans du Sud à l’ONU. Le gouvernement de son pays n’est en rien responsable de la situation actuelle, affirmant qu’il ‘‘n‘épargnerait aucun effort’‘ pour remédier à la situation et appelle la communauté internationale à s’attaquer à cette question urgente.

Le gouvernement n’est pas responsable de ce dont-il est accusé. Il est également important de noter que d’autres régions du pays sont touchées par la sécheresse en raison des changements climatiques.

Le Conseil de sécurité a déclaré être “profondément préoccupé par les actions de toutes les parties en conflit qui perpétuent la crise humanitaire”.