Gabon
Marie-Madeleine Mborantsuo, la présidente de la Cour constitutionnelle du Gabon dans le viseur de la justice française. Des mouvements suspects sur ses comptes à l‘étrangers ont éveillé les soupçons des enquêteurs français, rapporte le “Canard Enchainé” dans son édition du mercredi.
Tout débute selon le journal en 2014, quand le Traitement du renseignement et action contre les circuits financiers clandestins, ( un organisme du ministère français de l’Economie et des Finances, chargé de la lutte contre le blanchiment d’argent) se voit “alerté” sur les mouvements de plusieurs comptes bancaires censés appartenir à Marie-Madeleine Mborantsuo. Le “Canard Enchainé” évoque notamment des comptes domiciliés au Canada, au Luxembourg, au Liban ou encore à Monaco.
Mais il n’y pas que ces retraits et dépôts suspects d’importantes sommes d’argent qui intéressent les enquêteurs. Le patrimoine immobilier de la femme forte de la justice gabonaise les interpelle également. La magistrate détiendrait ainsi des appartements en France, en Afrique du Sud et à New York. D’ailleurs, dans l’un d’eux, à Versailles, les policiers auraient saisi la somme de 100 000 euros en liquide.
Soupçonnée de recel de détournements, soustraction ou destruction de fonds publics et blanchiment en bande organisée, son cas sera défendu par maître Pierre Haïk qui a notamment assisté les anciens présidents français et ivoirien, Nicolas Sarkozy et Laurent Gbagbo.
Depuis 2009, la justice française s’intéresse de près au patrimoine de plusieurs personnalités africaines dans une affaire distincte dite de “biens mal acquis”. Ces enquêtes visent les familles et proches des chefs d‘État Denis Sassou-Nguesso au Congo, Teodoro Obiang en Guinée équatoriale et l’ancien président gabonais Omar Bongo, dont Marie-Madeleine Mborantsuo fut la compagne et avec qui elle a notamment eu deux enfants.
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