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RDC : situation sécuritaire toujours instable dans les provinces du Kasaï Central et Oriental

République démocratique du Congo

Un calme apparent règne dans certaines communes de Kanaga, dans le Kasaï central en RDC. Pour la toute première fois depuis le début des violences il y a 6 mois, des reporters d’une télévision locale sont descendus dans cette ville en proie aux combats continus entre milices et forces gouvernementales.

Dans le fief du chef coutumier Kamuina Nsapu tué en aout 2016 (dans un affrontement entre milices et polices), ses adeptes se livrent quotidiennement à des scènes de guérilla. Des miliciens, jeunes pour la plupart, expriment de nombreuses revendications, notamment le départ du pouvoir de Joseph Kabila.

C’est pourquoi le mouvement politico coutumier a pris une décision : à partir d’aujourd’hui, on va se prendre en charge parce que le gouvernement congolais est incapable de prendre en charge son peuple. Déclare Nono Mwamba, un des chefs du mouvement Kamuina Nsapu à Kananga.

Autre revendication, le retour de la dépouille du chef Kamuina Nsapu qui doit être enterrée selon les rites coutumiers. Un accord avait d’ailleurs été conclu entre le vice-Premier ministre en charge de l’Intérieur, Ramazani Shadary et la famille du défunt.

Qu’on nous remette le corps de notre chef, on a dit qu’ils l’ont tué, on veut voir son corps et qu’on enlève les militaires qu’il y a dans notre zone revendique un jeune milicien.

Les populations déclarent être victimes d’abus de la part des forces de l’ordre.

_Nous sommes beaucoup tracassés par les militaires. Les militaires sont entrain d’arrêter la population, les jeunes gens arbitrairement, alors que ces jeunes gens là ne sont même pas miliciens. Ils arrêtent les gens innocemment. Les militaires sont entrain de casser les portes des gens, entrer dans les maisons, piller ! Nous sommes vraiment indignés par ce comportement-là. Les militaires ne veulent pas voir la population en route au moment où ils passent. Ils tirent n’importe comment. Il y a même des preuves, ce sont des balles réelles _Témoigne un habitant de la commune du Kanaga.

Pour l’instant, militaires et milices se rejettent la responsabilité des violences et des victimes des combats qui se poursuivent. Des familles entières désertent les zones en conflit par peur de représailles.

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