Congo
Quelques jours après la publication par l’OCDH, l’observatoire congolais des droits de l’homme du rapport dénommé “une gouvernance par la terreur et le mépris des droits”, le ministre congolais de la justice Pierre Mabiala a échangé jeudi à Brazzaville avec quelques responsables d’Ongs.
Occasion pour ces défenseurs acharnés de la liberté de relever quelques cas de violations des droits de l’homme au Congo. “Ce rapport est intitulé “République du Congo : une gouvernance par la terreur et le mépris des droits humains’. De façon générale, la situation des droits de l’homme au Congo est inacceptable. Les droits des citoyens sont violés au quotidien (…). La torture continue à se pratiquer ; les arrestations et les détentions arbitraires ; des cas de disparitions forcées sont signalés tout comme les cas d’assassinat. L’accès aux soins de santé est difficile ; des paisibles citoyens sont expropriés de leurs terres ; la liberté de la presse est menacée ; les libertés fondamentales sont complètement confisquées. Nous sommes dans un décor d’insalubrité en matière des droits de l’homme au Congo, “ affirme Trésor Nzila, directeur exécutif de l’OCDH.
Pour sa part, Pierre Mabiala a dit n’accorder aucune crédibilité à ce rapport rédigé sur la base des faits recensés en 2016. “Vous nous servez là des faussetés. Vous avez des bribes d’informations et puis vous construisez votre propre raisonnement sur cette base ; en attaquant votre propre pays dans ce domaine. Chaque matin sur une certaine radio, on dit Trésor Nzila a affirmé qu’au Congo les droits de l’homme n’existent pas. Mais, c’est faux. Les droits de l’homme existent de par vous-mêmes d’ailleurs. Avec tout ce que vous faites là, vous pensez que moi (ministre de la Justice) je ne peux pas vous arrêter ? Les droits de l’homme existent au Congo. La preuve, là où ils sont violés vous vous taisez. Votre rapport est partisan. Il est faux, il n’est pas objectif, “ s’est-il défendu.
Les responsables d’Ong ont en outre souhaité avoir un accès libre aux prisons afin qu’elles puissent examiner les conditions de détention des prisonniers dits politiques. Aux dires des autorités, cette concertation marque le début d’une longue série et consacre la mise en place d’un cadre informel d’échanges et de propositions.
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