Burkina : par crainte d'attaques, les écoles du nord ferment leurs portes

La menace djihadiste se fait grandissante dans le nord du Burkina. Vendredi, deux personnes dont un enseignant ont été tuées dans le Soum, région qui avec l’Oudalan a récemment été visée par des attaques.

Depuis l’attaque du vendredi, les habitudes ont changé dans cette partie du Burkina Faso. Pris de peur, bon nombre d’enseignants ont décidé de plier bagage pour se réfugier à Djibo, chef-lieu de la province du Soum.

Les élèves refusent également de regagner les salles de classe de peur d‘être la cible des djihadistes qui sévissent dans la région depuis quelque temps. En janvier, ces derniers ont exigé aux enseignants d’abandonner le programme officiel au profit de l’arabe et du Coran.

S’en sont suivi des attaques après lesquelles les assaillants regagnent leurs bases au Mali ou au Niger à bord de motos.

Les forces de sécurité burkinabè ont alors adopté des mesures préventives pour contrer les assaillants. Parmi elles, l’interdiction de circuler pour les motos, tricycles, véhicules et charrettes de 17h à 6h du matin sur la bande de la frontière.