Algérie
Jouer au football ou se marier, c’est le dilemme auquel font face les footballeuses algériennes.
Créée en 1997 pendant la guerre civile, l‘équipe féminine d’Afak Relizane, ville de près d’un million d’habitants située à l’Ouest d’Alger la capitale, est l’une des premières du pays.
Mais le quotidien de ces sportives est fait d’insultes et de menaces. Car en Algérie, la société est conservatrice. Les hommes préfèrent les voir au foyer, plutôt que sur un terrain de foot.
“Ils nous disent “pourquoi vous ne vous marriez pas? Pourquoi n‘êtes-vous pas dans la cuisine? Une femme doit y rester.” Mais je ne fais que jouer au foot, je ne fais rien de mal. Leurs mots ne me blessent pas. Je sais que je ne fais rien de mal aux yeux de Dieu,” explique Fatima Sekouane, capitaine de l’Afak Relizane.
C’est également la détermination de ces footballeuses qui a amené leur entraîneur à poursuivre sa mission, malgré les menaces.
“J’ai eu une conversation avec les joueuses pour savoir si elles voulaient continuer à jouer malgré les menaces. Elles ont décidé de jouer. Elles ont dit que si les femmes avaient pris les armes pendant la guerre d’indépendance, donc elles pouvaient jouer. Elles voulaient combattre cette menace,” a indiqué Sid Ahmad Mouaz, entraîneur de l‘équipe féminine d’Afak Relizane.
Prochain défi pour ces joueuses : attirer les sponsors dans le football féminin en Algérie. Malgré les bons résultats obtenus, sept championnats, six coupes nationales et deux coupes du Maghreb en huit saisons, la section féminine D’Afak Relizane n’a pas les moyens d’offrir un salaire aux joueuses. Elles perçoivent uniquement une prime de 12 euros par match gagné.
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