Angola
Human Rights Watch met à l’index la police angolaise accusée d’avoir brutalement dispersé une manifestation pacifique dans la nuit du vendredi 24 au samedi 25 février.
L’organisation de défense des droits de l’homme affirme avoir recueilli des témoignages, preuves à l’appui, selon lesquels la police a utilisé des chiens féroces et des matraques contre les manifestants.
“Les autorités angolaises réagissent aux manifestations pacifiques avec des matraques et des chiens”, a déclaré Daniel Bekele, responsable de la défense des droits humains à Human Rights Watch, exigeant à l’occasion qu’une enquête indépendante soit ouverte pour situer les responsabilités.
Luaty Beirao qui a participé à ces manifestations témoigne avoir été mordu par un Rottweiler au bras gauche alors qu’un berger allemand le mordait à la taille. Un autre manifestant fait cas de coups de matraque, notamment au front.
Réunis dans la capitale Luanda et dans la province de Benguela, dans l’ouest de l’Angola, les manifestants exigeaient la démission du ministre de l’Administration territoriale, Bornito de Sousa.
En charge de l’enregistrement des électeurs sur les listes électorales, l’impartialité de ce dernier est remise en cause en raison de sa candidature aux élections. Il est, en effet, deuxième sur la liste des candidats au Mouvement populaire pour la libération de l’Angola (MPLA), le parti au pouvoir. Si le parti remporte les législatives, Bornito de Sousa deviendra alors le vice-président de l’Angola.
Le processus électoral en Angola veut que le chef du parti vainqueur aux législatives devienne président de la République. Eduardo dos Santos, au pouvoir depuis 1979 a annoncé sa retraite politique en quittant notamment la direction du MPLA. Son règne a souvent été entaché d’accusations de violations de droits humains.
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