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Vidéo de massacre au Kasaï : le gouvernement va enquêter "par précaution"

Vidéo de massacre au Kasaï : le gouvernement va enquêter "par précaution"

République démocratique du Congo

Il y aura finalement une enquête sur les massacres au Kasaï attribués aux forces armées congolaises. Mardi, le gouvernement congolais avait refusé de se plier aux exigences de la communauté internationale qui exigeait que la lumière soit faite sur ces atrocités.

“Tout le monde s’agite, cela nous interpelle. Le chef de l’État tient à ce que les choses soient clarifiées”, a déclaré Lambert Mende, le porte -parole du gouvernement, pour expliquer cette volte-face.

Un communiqué publié ce mercredi annonce l’envoi immédiat d’une commission conduite par de hauts magistrats militaires au Kasaï-Oriental et au Kasaï-central, théâtre de scènes macabres filmées et largement relayées sur les réseaux sociaux.

#RDC #Kasai : nouveau communique du gouv LambertMende sur les vidéos. La justice militaire enquête + appel à témoins pic.twitter.com/66zkwzt7cG

— Sonia Rolley (soniarolley) 22 février 2017

La première vidéo, diffusée samedi, montre des hommes en uniforme tirer sur des villageois non armés, ou simplement de lance-pierres ou de bâtons. Kinshasa avait alors qualifié de “montage grossier” ces images tournées en plan séquence unique. Mais lundi, de nouvelles vidéos mettant également en cause des forces armées congolaises ont fait leur apparition.

Face à la pression de la France, des États-Unis, de l’Union européenne et de l’ONU, le gouvernement congolais avait opposé un non catégorique. A présent qu’une enquête semble être ouverte, Kinshasa rejette toute idée de “rétropédalage” et évoque plutôt une enquête “par précaution” dans “le souci d‘éclairer l’opinion tant nationale qu’internationale sur les allégations persistantes de violations graves des droits de l’Homme attribuées à des éléments des FARDC”.

Le gouvernement annonce par ailleurs un certain nombre “d’interpellations”, sans préciser quelles en sont les personnes encore moins les charges retenues contre elles. Aussi, un appel à témoin a-t-il été lancé afin de recueillir “toute information supplémentaire sur les faits portés à la connaissance du public dans les réseaux sociaux”.

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