2016, une année salie par le mépris des droits humains selon le rapport annuel d'Amnesty International

*C’est un bien sombre tableau du monde actuel que dépeint Amnesty International dans son rapport annuel sur l’année 2016.

Une année “salie par le mépris des droits humains” selon les termes du document, présenté depuis le dernier étage de la Maison de la Radio à Paris. Un lieu symbolique pour dénoncer la montée des discours politiques toxiques, à l’approche de la présidentielle française.

“2016 a été assez horrible en termes de droits de l’Homme, elle a été marquée par des manipulations délétères de la politique de l’identité par des politiciens qui ont utilisé de façon cynique le concept de “nous” contre “eux”. Ils ont utilisé un récit de peur, de reproches, de haine pour gagner le vote des électeurs exclus, désenchantés.”, a déploré Deprose Muchena, Directeur Afrique australe pour Amnesty International.

De la répression sanglante en Turquie à l’inextricable conflit syrien, aucun continent n’a été épargné en 2016. En Afrique, le cas du Soudan du Sud inquiète particulièrement. La signature d’un accord de paix n’aura rien changé à la situation d eguerre civile dans le pays explique Netsanet Belay, Directeur de la Recherche pour Amnesty International Afrique.

“Les combats ont continué et ont même empiré dans la zone équatoriale du pays. Le conseiller spécial des Nations Unies sur les questions de génocide et la commission de l’ONU sur les droits de l’homme au Soudan du Sud ont alerté le monde pour dire que tout était prêt pour un génocide”.

Amnesty International a également appelé les responsables nigérians à se pencher sur les allégations de crimes de guerres perpétrés par le groupe terroriste Boko Haram et par les forces armées du pays. Des accusations que le gouvernement de Muhammadu Buhari est accusé de traiter à la légère.