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RDC/Vidéo de massacre au Kasaï : le gouvernement refuse de mener une enquête

RDC/Vidéo de massacre au Kasaï : le gouvernement refuse de mener une enquête

République démocratique du Congo

En dépit des pressions américaines et françaises et onusiennes le gouvernement congolais ne mènera pas d’enquête sur la vidéo illustrant des massacres dans le Kasaï.

Kinshasa reste ferme sur sa position : aucune enquête ne sera diligentée après la diffusion d’une vidéo à charge contre son armée. Pourtant, les appels s‘étaient multipliés appelant les autorités en République démocratique du Congo à “faire la lumière” sur cette vidéo montrant des massacres de civils dans le Kasaï.

Lundi, la France et le Haut-commissaire aux droits de l’Homme de l’ONU ont interpellé Kinshasa. Paris a notamment exhorté “les autorités congolaises à faire au plus vite la lumière sur ces agissements inacceptables et à identifier les responsables, qui devront répondre de leurs actes”. Même son de cloche à l’ONU où une enquête a demandé sur ce qui semble être “un usage excessif et disproportionné de la force”.

La veille, c’est Washington qui appelait également à ouvrir une enquête sur ces violences. Mais dans un communiqué, Kinshasa a opposé un niet catégorique. Les autorités kinoises s’estiment en effet “régulièrement” visées par des “rumeurs malveillantes”.

Pour le gouvernement, face à des “images d’amateurs anonymes, il ne lui revient […] pas de prouver l’innocence des FARDC” (Forces armées de la RDC), mais qu’“il appartient aux accusateurs, jusque-là inconnus, de prouver ces faits afin que tous les éléments incriminés en répondent conformément à la loi”.

Deux vidéos sont venues s’ajouter à une première de sept minutes, montrant ce qui pourrait être des scènes de la brutalité ordinaire que dénonce l’ONU depuis plusieurs semaines dans la répression de la rébellion Kamwina Nsapu au Kasaï, dans le centre de la RDC.

Depuis la diffusion de ces scènes, le “Rassemblement”, principale coalition de l’opposition a exigé une enquête internationale et indépendante et dénoncé “avec fermeté, la légèreté avec laquelle le gouvernement réagit dans une logique de déni permanent aux massacres commis”.

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