Cameroun
Passées la joie et l’effervescence suite à la victoire des Lions Indomptables, le Cameroun fait de nouveau face à ses dures réalités. Parmi elles, la crise anglophone qui secoue le pays depuis plusieurs semaines maintenant.
Les protestataires de cette partie du Cameroun semblaient s’accorder quelques jours de répit le temps de la finale de la CAN. La coupe étant rentrée au Cameroun, il ont relancé leurs manifestations.
Ce vendredi, c‘était journée ville morte. A Bamenda, chef-lieu de la région Nord-Ouest, l’une des deux régions du Cameroun, les activités ont tourné au ralenti. De l’avis des initiateurs de cette bouderie, le mot d’ordre a été largement suivi. Les écoles sont restées fermées, de même que les commerces et autres points névralgiques de la ville.
Pour le pouvoir, cependant, la mise à mort des activités dans les régions anglophones n’est que la conséquence des inquiétudes des populations qui craignent des violences ou représailles si jamais elles ne suivent pas le mot d’ordre.
Depuis plusieurs semaines maintenant, les deux régions anglophones du Cameroun sont engagées dans un bras de fer avec le gouvernement. Leurs populations affirment être marginalisées au profit du français, du reste dans le système éducatif et judiciaire.
Jusque-là, les négocations au cours desquelles les protestataires réclament un retour au fédéralisme comme ce fut le cas jusqu’en 1972, n’ont rien donné. Bien au contraire, le ton est monté d’un cran. Des leaders syndicaux ont été arrêtés. Quant à internet, il reste perturbé dans ces régions.
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