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Zimbabwe : clash entre le gouvernement et l'ambassadeur américain autour d'un opposant

Zimbabwe : clash entre le gouvernement et l'ambassadeur américain autour d'un opposant

Zimbabwe

Le ton monte entre le gouvernement du Zimbabwe et Harry Thomas, l’ambassadeur des États-Unis dans le pays. George Sharamba, porte-parole du président Robert Mugabe a déclaré au journal gouvernemental Herald que le diplomate est “la rélique d’une époque terrible” et qu’il “devait s’accrocher (vivre) sur un bananier”.

Harare reproche à l’ambassadeur américain sa réaction sur l’arrestation du pasteur Mawarire, membre influent de l’opposition au Zimbabwe accusé d’incitation à la violence et Patrick Philip Mugadza, un autre pasteur qui a prédit la mort du président Mugabe le 17 octobre 2017.

Ce lundi, en effet, dans un communiqué, Washington semblait s’inquiéter de la situation des droits de l’homme au Zimbabwe, décrite comme particulièrement alarmante. Le communiqué demandait au pays de respecter les droits fondamentaux de ses citoyens, notamment la liberté d’expression, mettant en relief la détention “injustifiée et prolongée” des deux pasteurs.

We are extremely concerned by the continuing deterioration of the human rights situation in Zimbabwe pic.twitter.com/fKJjuJmVAu

— U.S. Embassy Harare (@usembassyharare) 6 février 2017

Plus tôt, le 2 février, l’ambassade américaine s’offusquait de l’arrestation du pasteur Mawarire et exigeait sa relaxe immédiate. Pour Harare, il s’agit d’une ingérence des États-Unis qui veulent lui “dicter” des règles.

Patrick Thomas fait partie des ambassadeurs encore en fonction nommés par l’administration Obama, avec qui le Zimbabwe n’a pas eu les relations les plus cordiales. A présent, le gouvernement zimbabwéen dit attendre un “signal fort” du nouveau gouvernement américain.

We are extremely concerned by e arrest of Pastor E Mawarire upon his return 2 Zim & we call 4 his immediate releasehttps://t.co/e7otSaYbUX pic.twitter.com/Jjk2fRDFsW

— U.S. Embassy Harare (@usembassyharare) 2 février 2017

Le Zimbabwe a souvent été la cible de critiques des États-Unis qui accusent le président Mugabe d’agir souvent à contre-sens de la démocratie. En 2002 par exemple, le Zimbabwe et son président ont été placés sous le coup de sanctions américaines et européennes prises après une vague de répression de l’opposition.

S’il est vrai que certaines de ces sanctions ont été levées, d’autres visant spécifiquement le chef de l‘État et son clan restent maintenues.

Plongé dans une grave crise économique qui assèche les caisses de l‘État, le Zimbabwe a fait face à des vagues de protestations inédites qui décriaient la politique économique du gouvernement.

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