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Côte d'Ivoire : tirs de soldats à Adiaké, près d'Abidjan

Côte d'Ivoire : tirs de soldats à Adiaké, près d'Abidjan

Côte d'Ivoire

Les habitants de la ville d’Adiaké se sont reveillés ce matin avec la peur au ventre alors que des tirs nourris ont été entendus.

Selon plusieurs sources locales, ce sont les soldats des Forces spéciales de la Base Lagunaire Maritime d’Adiaké qui ont paralysé la ville.

Les soldats mutins réclameraient la même prime que leurs collègues de Bouaké qui ont manifesté en début janvier.

“Ça tire en l’air un peu partout. J’ai dû fermer mon commerce”, a témoigné Mariame Coulibaly, une habitante, jointe au téléphone depuis Abidjan.

Une source au ministère ivoirien de la Défense a fait état de “l’arrivée urgente” sur place d’un haut-gradé de l’armée.

“La ville est paralysée, les écoles ont fermé renvoyant les élèves à la maison”, a affirmé un autre habitant, faisant état de “soldats dans les rues de la ville”.
La ville d’Adiaké abrite une base maritime qui forme des “commandos marins” et assure en même temps la surveillance côtière dans cette région qui partage une frontière maritime avec le Ghana.
Les Forces spéciales ivoiriennes, unité d‘élite de l’armée qui est intervenue en première ligne lors de l’attaque jihadiste de Grand Bassam du 13 mars 2016, y disposent également d’une base.

“Le commandant des Forces spéciales (le général Lassina Doumbia, ndlr) se rend actuellement sur place. Nous en saurons plus dans les heures qui viennent”, a annoncé à l’AFP une source proche du ministère ivoirien de la Défense.
Début janvier, la Côte d’Ivoire a été secouée par une mutinerie d’anciens rebelles intégrés dans l’armée, qui avaient paralysé plusieurs villes pour réclamer le paiement de primes.

En satisfaisant à leurs revendications, via le paiement de primes à 8.500 de ces membres de l’ex-rébellion ivoirienne ayant contrôlé le nord du pays entre 2002 et 2011, les autorités avaient provoqué la colère de militaires et gendarmes, en colère non concernés par cet accord financier qui s‘étaient à leur tour mutiné. Des affrontements avaient fait quatre morts à Yamoussoukro (centre).
Les autorités avaient appelé au calme, promettant “d’améliorer les conditions de vie” de toutes les forces de l’ordre.

La Côte d’Ivoire a lancé en 2016 une ambitieuse loi de programmation militaire jusqu’en 2020, qui prévoit la modernisation et des achats d‘équipements pour 1,2 milliard d’euros et une refonte des effectifs.

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