Côte d'Ivoire : la classe politique salue la nomination de Kablan Duncan

En Côte d’Ivoire, opposition et pouvoir sont unanimes : le choix de Daniel Kablan Duncan au poste de vice-président est salutaire. Vingt-quatre heures après la nomination de l’ancien Premier ministre et nouveau député de Grand-Bassam, les langues se délient.

Il est rare de voir les acteurs de la vie politique ivoirienne parler d’une même voix. Mais ce mardi 10 janvier, date à laquelle a été nommé vice-président l’honorable Daniel Kablan Duncan, le ton est commun. Daniel Kablan Duncan est l’homme qu’il faut à ce poste.

Pascal Affi N’guessan, président du Front populaire ivoirien (FPI, principal parti d’opposition) se félicite ainsi du choix d’un “homme pondéré” ; quoique, souligne-t-il, la nomination de l’ancien Premier ministre ivoirien – bien que méritée – n’est qu’une conséquence de la dynamique du RHDP (ndlr : Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix, coalition au pouvoir).

Pour la tendance des Républicains, il n’y a pas d’amalgame à faire. Daniel Kablan Duncan a su prouver sa “fidélité” et le sens des “affaires de l’État” qui font de lui “un homme admiré de tous” dont les actions “à la tête du gouvernement sont en train de conduire le pays à l’émergence”, a expliqué le député du Rassemblement des Républicains (RDR) à Man, Siki Blon Blaise.

L’ancienne ministre de l‘Éducation, Kandia Camara, se réjouit de la nomination d’un “homme d’État, un grand patriote, gros travailleur” qui a démontré selon elle, “son amour pour la Côte d’Ivoire mais surtout sa capacité au travail”.

L’ancien Premier ministre Kouadio Ahoussou Jeannot met de son côté, en relief, la solidité de l’alliance entre le RDR (Rassemblement des républicains) et le PDCI, par le choix d’un “haut cadre du PDCI (Parti démocratique de Côte d’Ivoire) pour diriger cette nouvelle institution”. A l’endroit de son camarade de parti, Ahoussou Jeannot décrira un “homme fidèle, discret et travailleur”.

Même son de cloche à l’Union pour la Démocratie et la Paix en Côte d’Ivoire (UDPCI) d’Abdallah Toikeusse Mabri, éjecté du gouvernement après des brouilles avec la coalition RHDP dont il fait partie. L’ancien ministre des Affaires étrangères est toutefois convaincu que Daniel Kablan Duncan “saura remplir la mission que le président vient de lui confier” car c’est “un grand travailleur, un homme de loyauté et de fidélité”.

La création d’un poste de vice-président fait partie des faits majeurs de la IIIe République en vigueur depuis le 8 novembre 2016, date de la promulgation par Alassane Ouattara de la Constitution approuvée par le peuple lors du référendum du 30 octobre 2016. Quelque temps avant sa nomination, des bruits de couloirs annonçaient déjà Daniel Kablan Duncan à ce poste, tremplin pour des ambitions présidentielles.