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Un sénateur élu haïtien, accusé de trafic de drogues, transféré aux Etats-Unis

Un sénateur élu haïtien, accusé de trafic de drogues, transféré aux Etats-Unis

Haïti

L’ancien meneur d’un coup d’Etat en Haïti, récemment élu sénateur, a été transféré aux Etats-Unis où il était recherché pour trafic de stupéfiants depuis une dizaine d’années, ont indiqué vendredi des responsables américains.

Guy Philippe, visé par un mandat d’arrêt émis en 2005 par un tribunal fédéral américain, a été arrêté jeudi près de Port-au-Prince par des policiers lourdement armés de la brigade de lutte contre le trafic de stupéfiants (BLTS). Il a été transféré par avion aux Etats-Unis dans la foulée.

L’homme de 48 ans a été élu sénateur en novembre mais ne bénéficiait pas encore d’une immunité car sa prestation de serment devait intervenir lundi. Il est proche du nouveau président élu Jovenel Moïse, dont la victoire a été confirmée mardi et qui doit entrer en fonction le 7 février.

Guy Philippe “est à Miami pour répondre de chefs d’accusation fédéraux” devant un tribunal de Floride, a indiqué Sarah Schall, une porte-parole du ministère américain de la Justice.

Elle a précisé qu’il avait été placé en détention en Floride et qu’il allait être présenté à un juge fédéral, tout en soulignant que l’affaire était sous scellés, ce qui empêche toute divulgation des détails du dossier au public.

L’avocat de l‘élu haïtien, Richard Dansoh, a indiqué de son côté que son client était détenu dans une prison fédérale de Miami et qu’il devait comparaître devant un juge dans l’après-midi.

Le journal américain Miami Herald avait rapporté dans la soirée jeudi que l’homme avait été remis sur le sol haïtien à des officiers de l’agence américaine de lutte anti-drogues (DEA).

M. Philippe a toujours nié être impliqué dans un quelconque trafic de drogues.

Personnage controversé, il a été élu en novembre sénateur du département de la Grande Anse. Il s‘était fait connaître en 2004 pour avoir mené une rébellion armée aboutissant au départ précipité à l‘étranger du président Jean-Bertrand Aristide. Ce dernier était également contesté lors de grandes manifestations.

De plus, le bureau des affaires criminelles de la police nationale d’Haïti a conclu en juillet que le candidat à son tout premier mandat électoral était le cerveau d’une attaque perpétrée en mai contre le commissariat de la ville des Cayes (sud). Ce qu’il a nié.

Dans la nuit du 15 au 16 mai 2016, une cinquantaine d’hommes lourdement armés avaient attaqué ce commissariat, tuant un policier et blessant grièvement deux autres agents.

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