Angola: des journalistes dans le viseur de la justice

Ils sont déjà familiers de l’univers carcéral et des dédales de la justice angolaise Rafael Marques de Morais, qui dirige le site anti-corruption Maka Angola, et Mariano Bras, de l’hebdomadaire O Crime.
Une fois de plus ils sont dans le collimateur de la justice angolaise qui apprécie modestement leur entêtement à fouiner dans les affaires de corruption et autres délits d’initier.
Ils vienent en effet d‘être inculpé pour injures.
Il est reproché aux deux journalistes d’avoir publié un article révélant que le Procureur général d’Angola a acheté des terres appartenant à l‘État ce qui est interdit par la loi.

Durant leur interrogatoire, la justice s’est surtout appesanti sur la véracité et la source de leurs informations. S’ils sont reconnus coupables, ils risquent dix mois de prison et une forte amende.

Le Comité de protection des journalistes a vivement protesté contre ce qu’il qualifie de “harcèlement des journalistes qui ne font que leur travail “ en dénonçant la corruption ambiante.

Marques de Morais vient de passer six mois en prison pour avoir dénoncé des généraux impliqués dans le trafic de diamants.