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Iran : des tombes transformées en habitations

Iran : des tombes transformées en habitations

Iran

A l’ouest de Téhéran, au cimetière Shahriyar, dormir dans des tombes n’entraîne aucune frayeur. Au contraire, la cinquantaine de pauvres et de toxicomanes qui y vivent ne souhaitent pas qu’on dérange leur quiétude.

Mais la condition de vie de ces personnes ne laissent pas certains acteurs du monde culturel indifférents. C’est le cas du célèbre cinéaste Asghar Farhadi, qui a adressé une lettre (sur les réseaux sociaux) au président Hassan Rohani pour exprimer sa ‘‘honte’‘ pendant que les photos de ces ‘‘abris’‘ de fortune étaient postées sur les réseaux sociaux.

« J’ai vu le rapport sur la vie d’hommes de femmes et d’enfants dans des tombes d’un cimetière des environs de Téhéran et tout mon être est rempli de honte et de sanglots », a écrit M. Farhadi dans une lettre qu’il a publiée sur les réseaux sociaux.

In pictures: homeless Iranians, some of them addicts, find shelter from cold in empty graves https://t.co/dCXANvlQow #Iran pic.twitter.com/Gh8p2Chqy1

— Thomas Seymat (@tseymat) 28 décembre 2016

« Je veux partager cette honte avec tous ceux qui ont eu des responsabilités » ces dernières décennies dans le pays, a-t-il ajouté.

Un quotidien iranien (Shahrvand) avait publié mardi un reportage sur ces personnes dormant dans des tombes vides, creusées à l’avance.

« Est-ce que nous ne sommes pas des êtres humains ? Est-ce que nous sommes des étrangers ? Ne sommes-nous pas des Iraniens ? », disait un sans-abris interrogé par le quotidien.

Lors d’un discours télévisé, le président Rohani a réagi à la lettre de M. Farhadi en affirmant que personne ne peut ‘‘accepter dans un grand pays comme l’Iran des gens se réfugient dans des tombes’‘.

Par ailleurs, le préfet local a été chargé de régler le problème. Les toxicomanes évacués du cimetière seront envoyés dans des centres de désintoxication, a fait savoir le procureur de Shahriyar.

Crédit photo : Saeed GholamHoseini

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