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La nouvelle vie des réfugiés de Boko Haram à Ngala

Nigéria

La ville Ngala, située au nord-est du Nigeria, abrite un des plus grands camps de déplacés de Boko Haram. Les occupants qui ont échappé aux exactions des islamistes tentent de refaire leur vie dans le camp. Et, malgré le départ des islamistes de la région, chassés par l’armée nigériane, ils ne pensent pas encore rejoindre leurs maisons.

C’est un jour ordinaire à Gamburu Ngala. Tous les jours, le bruit des moteurs des véhicules de l’armée se mêlent au vacarme des habitants de ce district situé au nord-est du Nigeria. Ici, vivent dans des tentes et huttes de paille quelque 55 000 déplacés qui ont fui les exactions des islamistes de Boko Haram. Sur place, ils ont retrouvé le sourire qu’ils avaient perdu depuis longtemps. « Boko Haram nous a gardé trois dans notre village et ils ont tué de nombreuses personnes. Les militaires nous ont amenés ici il y a un mois », explique Abulkarim Gambo, un déplacé de Garal. « Ici, c‘était l’hôpital général de Bama avant. Autour du 1er septembre 2014, Boko Haram a envahi la ville et ils ont mis le feu partout. Ici, c‘était la maternité de l’hôpital. Maintenant, c’est désert », poursuit Ali Mdusube, responsable du camp de Bama.

Un semblant de stabilité

Oui, le désert ! Car du district, il ne reste plus que des ruines qui portent encore les stigmates du passage des islamistes. Coupé du monde pendant deux ans jusqu‘à sa libération en mars dernier par l’armée nigériane, Ngala n’est plus qu’une ville fantôme, à la sécurité précaire. Mais, c’est mieux que sous les islamistes. « Gamburu Nagala est stable en comparaison à ce que c‘était avant. Je rappelle que la zone a été reprise à Boko Haram l’année dernière et depuis nous avons mené plusieurs opérations de stabilité », note le Lieutenant-Colonel Patrick Omote, commandant du Bataillon 3.

Le district de Ngala est l’un des rares à pouvoir bénéficier de l’aide des ONG qui y viennent périodiquement pour distribuer des nourritures et apporter des soins. Le camp est toutefois loin d‘être un paradis pour ses déplacés. Mais, toujours hantés par le cauchemar de Boko Haram, un retour chez eux est la dernière chose à laquelle ils pensent.

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