RDC : le pays retient son souffle au terme du mandat de Joseph Kabila

Malgré la médiation de L‘Église catholique congolaise, la question de l’avenir du président de la République démocratique du Congo reste entière.

Des négociations de la dernière chance qui n’auront pas abouti. Comme ce prêtre de Kinshasa, nombreux sont les Congolais à prier pour une résolution pacifique de la crise

“Nous demandons la grâce de Dieu sur les médiateurs qui tentent d’atteindre une mission qui semble être une mission impossible”, prêtre Jean Ilunga.

Le mandat de Joseph Kabila, au pouvoir depuis plus de 15 ans, prend fin ce lundi alors qu’aucun successeur n’a été désigné. Les négociations reprendront ce mercredi.

“Le plus pressant pour nous est de trouver un message commun qui puisse apporter la paix d’esprit pour que rien ne se passe le lundi et qu’aucun Congolais soit dans les provinces ou dans les communes de Kinshasa ne soit tué ou mourir à cause des différences politiques” Azarias Ruberwa

Si l’opposition a déclaré qu’aucune marche n‘était prévue contre Kabila pour l’instant, c’est tout le pays qui retient son souffle. Dans les rues de Kinshasa, la tension est palpable. Des barrages routiers ont été mis en place par la police. Les grandes avenues de la capitale sont vides, avec une circulation presque inexistante. Dans le nord et l’est de la ville, les militaires et policiers sont plus nombreux dans les rues que les passants, tandis que les transports collectifs publics fonctionnent à un rythme très ralenti. Sur la place Victoire, emblématique du cœur animé de la ville, la grande majorité des commerces sont fermés. Les étals ont disparu de la place, qui grouille habituellement

En septembre dernier, une cinquantaine de personnes avaient été tuées au cours d’une violente manifestation anti gouvernementale, un drame que les habitants de Kinshasa voudraient éviter à tout prix.