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Les restes de militants anti-apartheid exhumés en Afrique du Sud

Afrique du Sud

Les restes de 12 militants anti-apartheid, tous membres du Congrès panafricain, ont été exhumés dans un cimetière de Pretoria, en Afrique du Sud.

Ces militants ont été exécutés en 1964 par le régime raciste de l’apartheid et ont été entérrés dans des tombes non-identifiées. Le but de l’exhumation est de rendre leurs restes à leurs familles.

Madeleine Fullard, responsable de l‘équipé de recherche des disparus : “c’est une étape pour la famille pour trouver un certain sens à leur voyage particulier qui se termine avec la recherche des restes. Nous avons donc des objectifs très limités. Nous disons que nous ne cherchons pas nécessairement à guérir, car ce n’est pas à nous de prescrire la guérison, mais certainement beaucoup de familles estiment qu’une fois qu’ils sont capables d’enterrer les restes, ils ont fait ce qu’ils peuvent pour corriger ce qui a été fait comme mal à leur famille.”

Les infortunés ont été exécutés par pendaison et leurs corps sont restés aux mains de l’Etat sud-africain, comme le révèle Madeleine Fullard : “les corps sont restés la propriété de l’Etat après avoir été pendus. Que vous soyez un prisonnier politique ou un criminel qui a été pendu, votre corps n’a jamais été rendu à votre famille et votre corps est resté la propriété de l’Etat après avoir été pendu. Et c’est vraiment une sorte de punition au-delà de la mort.”

Pour le président du Congrès pan africaniste, cette exhumation est de la responsabilité même de son parti.

Phillip Dhlamini, président national du Congrès pan africaniste : “chaque mouvement a la responsabilité de s’occuper de ses propres soldats. Et cette responsabilité, parce que les familles vous donnent leurs enfants pour que vous les dirigiez. Comme vous les dirigez, quand ils tombent au cours de la bataille, vous avez toujours la responsabilité d’apporter les restes à leurs familles. Maintenant où vos combattants sont capturés par l’ennemi, il n’y aura pas de paix jusqu‘à ce que leurs restes vous reviennent. C’est donc le premier pas vers une paix durable dans ce pays.”

Un régime basé sur les considérations raciales et ethniques

L’apartheid, tombé en disgrâce en 1991 après la libération de Nelson Mandela en 1990, était une politique dite de “développement séparé”, affectant gravement des populations selon des critères raciaux ou ethniques dans des zones géographiques déterminées.

L’apartheid fut conceptualisé et introduit à partir de 1948 en Afrique du Sud par le Parti national, et aboli le 30 juin 1991. La politique d’apartheid se voulait l’aboutissement institutionnel d’une politique et d’une pratique jusque-là empirique de ségrégation raciale (Pass-laws, baasskap et colour bar), élaborée en Afrique du Sud depuis la fondation par la Compagnie néerlandaise des Indes orientales de la colonie du Cap en 1652.

Avec cette idéologie, le rattachement territorial, puis la nationalité et le statut social, dépendaient du statut racial de l’individu. L’apartheid a également été appliqué de 1959 à 1979 dans le Sud-Ouest africain (actuelle Namibie), administré à l‘époque par l’Afrique du Sud.

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