Impasse politique en Gambie, Yahya Jammeh ne cède pas à la pression des Chefs d'États de la CEDEAO

La délégation de la Communauté économique des États de l’Afrique n’a pas réussi à faire changer d’avis à Yahya Jammeh.

Les Chefs d‘États de la CEDEAO butent devant la fermeté de Yahya Jammeh. La présidente libérienne Ellen Johnson Sirleaf a reconnu qu’aucun accord n’a été trouvé pour le départ de Yahya Jammeh, après un jour de discussions. Mais la présidente du Liberia admet toutefois que leur venue ne devrait pas aboutir forcément à un accord. Nous ne sommes pas venus pour un accord, nous venons aider les Gambiens à organiser la transition. Ce n’est pas quelque chose qui peut aboutir en un seul jour, il faut y travailler a-t-elle assuré après plus d’une heure de discussions avec le président sortant. La mission doit rendre compte de ses discussions lors du sommet de la Cédéao samedi à Abuja.

Ce mardi, la police a fermé les locaux de la Commission électorale indépendante avant l’arrivée de la délégation selon Alieu Omar Njie, président de l’IEC. Pendant, ce temps, le parti au pouvoir a posé un recours auprès de la Cour suprême pour l’annulation des résultats de la présidentielle. Or, cette Cour suprême n’est plus au complet, faute de juges pour y siéger. Depuis mai 2015, il n’existe en Gambie aucun mécanisme légal légitime pour statuer sur le recours électoral du président sortant. L’opposition craint que ce recours ne soit un moyen pour Yahya Jammeh de se maintenir au pouvoir au-delà de la fin de son mandat.

Lundi, elle a sommé à Yahya Jammeh de céder immédiatement le pouvoir en renonçant à contester les résultats de l‘élection. Mais ce dernier fait encore preuve d’autorité dans le pays. Le chef d‘état-major, le général Ousman Badjie s’est rallié à lui alors qu’il avait annoncé son soutien au président élu Adama Barrow.