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Le Kenya envisage à son tour un retrait de la CPI

Kenya

Le président kényan Uhuru Kenyatta va réfléchir à sa sortie de la Cour pénale internaionale.

Le gouvernement kényan veut à son tour quitter la CPI après l’Afrique du Sud, le Burundi et la Gambie. Le président Kenyatta et son vice-président William Ruto avaient été inculpés par la CPI pour leurs rôles présumés dans les violences post-électorales de 2007-2008, mais les poursuites à leur encontre avaient au final été abandonnées à des stades différents de la procédure. Le Kenya avait déjà menacé de quitter la CPI et son parlement a adopté deux motions à ce sujet sans que cela soit suivi d’effets.

“Notre expérience avec la CPI démontre un manque flagrant d’impartialité au sein de cette institution. Certains se sont retirés, cette institution est devenue un instrument de la politique du pouvoir dans le monde, et non de la justice pour laquelle elle a été créée. Nous avons cherché à effectuer les changements qui permettraient à la CPI de respecter la souveraineté nationale, mais ces changements n’ont pas eu lieu. Nous allons dès lors devoir réfléchir sérieusement à notre adhésion” a déclaré Uhuru Kenyatta.

Les pays africains ne sont pas les seuls à critiquer la CPI. La Russie avait annoncé le 16 novembre son intention de retirer sa signature du traité fondateur de la CPI – elle ne l’avait toutefois jamais ratifié. L’Union africaine avait quant à elle estimé dans une résolution que les dirigeants en exercice jouissaient d’une immunité et qu’aucun ne devrait être traduit devant un tribunal international durant son mandat

Depuis son entrée en fonction en 2003, la CPI a ouvert dix enquêtes dont neuf dans des pays africains et certains leaders africains ont dès lors dénoncé une sorte de chasse raciale.

La CPI ne peut enquêter dans un pays non membre qu’avec l’autorisation du Conseil de sécurité de l’ONU, et les vetos de la Russie et de la Chine ont bloqué plusieurs tentatives pour référer à la CPI la situation en Syrie, État non membre.

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