Gambie : possible poursuite judiciaire contre Yahya Jammeh

Yahya Jammeh pourrait être poursuivi pour des crimes présumés qu’il aurait commis pendant son règne, a déclaré un membre de la coalition de l’opposition, cité par la BBC.

Pour Fatoumata Jallow-Tambajang, il n’est pas question d’envisager une ‘‘immunité’‘ pour celui qui aura dirigé son pays d’une main de fer pendant 22 ans.

« Il sera poursuivi dans un an, peut-être même avant. C’est mon opinion personnelle. Cela pourrait se faire dans trois mois parce que nous voulons vraiment aller très vite », a-t-elle dit.

Un avis sûrement partagé par le nouveau président Adama Barrow, qui a voulu écarter une récente rumeur sur son intention de ne pas ‘‘inquiéter l’ex-président’‘. Il a fait savoir que son pays réintégrerait la Cour pénale internationale (CPI). Et donc pourrait s’intéresser au cas Yahya Jammeh.

For all the new government's praise of Jammeh, he'll be prosecuted within a year. My exclusive from The #Gambia:https://t.co/AUMnDLfy55

— Ruth Maclean (@ruthmaclean) 7 décembre 2016

Visiblement, cette annonce tire sa source de la crainte d’une rébellion qui pourrait être organisée par l’ex-président depuis son village natal situé près de la frontière avec le Sénégal.

« Il ne nous inspire pas confiance. Plus il a une marge de manœuvre, plus il a des possibilités de quitter le pays, d‘échapper ou même de faire une insurrection. Il en est capable », a insisté Mme Tambajang.

L’opposition gambienne reproche au régime de Yahya Jammeh d’avoir emprisonné, exilé et tué des opposants.

Arrivé au pouvoir par un coup d‘État en 1994, Yahya Jammeh avait été élu une première fois en 1996, puis largement réélu tous les cinq ans depuis avant sa chute lors de ces dernières élections.