Afrique du Sud : l'ombre de Nelson Mandela plane-t-elle toujours sur l'ANC

Ce lundi 5 décembre marque le troisième anniversaire du décès de Nelson Mandela, icône anti-apartheid et ancien président de l’Afrique du Sud (1994-1999). Trois ans après sa disparition, l’ANC, le parti qu’il a dirigé pendant des années, perd ses marques.

Cette année, en toute sobrieté, l’Afrique du Sud se remémore le souvenir de Nelson Mandela, père de l’Afrique du Sud unifiée, démocratique, décédé le 05 décembre 2013 des suites d’infections pulmonaires.

Bien que l’homme eusse décidé de se retirer de la vie politique au début des années 2000 pour se consacrer un peu plus à sa famille, son aura restait bien présente dans la vie politique du pays. Son parti, le Congrès national africain (ANC) dont il avait présidé les destinées jusqu‘à sa retraite politique, réalisait des scores remarquables lors d‘élections générales.

Une période faste de laquelle est aujourd’hui bien loin l’ANC. Le parti cherche ses répères. Les cadres sont divisés, certains exigeant le départ du nouveau leader, Jacob Zuma. Il y a à peine une semaine, des ministres du parti avaient déposé une motion de défiance contre Jacob Zuma afin de le pousser à la démission. Ce dernier est imbriqué dans de nombreux scandales dont le dernier en date concerne son accouintance avec une riche famille d’hommes d’affaires indiens, les Gupta.

L’une des conséquences immédiates de ces scandales dans lesquels est cité le président sud-africain, est la débâcle aux élections municipales d’août dernier. Un revers historique que n’avait jamais connu l’ANC depuis les premières élections démocratiques de 1994, mais qui laisse surtout émerger des interrogations. L’héritage de Nelson Mandela a-t-il été conservé au sein du parti ? Les idéaux de l’homme, de même que son capital popularité sont-ils toujours aussi prépondérants ?

A l’ANC, on répondra sans aucun doute que oui. Mais, la pente qu’a amorcée le parti, avec ces querelles intestines et la gestion décriée de Jacob Zuma laisse croire que Nelson Mandela ne s’en est pas allé seul. Avec lui, est partie une grosse part du Congrès national africain.