Les diamants illégaux de la Centrafrique transitent par le Cameroun

Le Cameroun est le principal pays par où transitent les diamants illégaux centrafricains.

En raison de ses faibles contrôles et de la corruption, le Cameroun est depuis quelques années,le principal pays de transit des diamants illégaux centrafricains, révèle un rapport du Partenariat Afrique Canada, une organisation mondiale spécialisée dans la promotion de la bonne gouvernance des ressources naturelles. Les diamants centrafricains quittent les zones minières passent par l’Est, atteignent la capitale Yaoundé puis le port de Douala affirme le rapport.

Selon le PAC, le Cameroun permet à ces diamants illégaux de franchir ses frontières et de pénétrer la chaîne d’approvisionnement légale. Ces diamants entrés illégalement sur le marché reçoivent des certificats du processus de Kimberley émis par les autorités camerounaises. Dès lors, ces diamants de conflit sont exportés légalement, comme si la marchandise provenait du Cameroun.

L’organisme dit avoir suivi les acteurs de cette filière clandestine en Centrafrique et au Cameroun. D’après eux, les contrebandiers bénéficient de l’impunité des autorités camerounaises et les trafiquants identifiés ne sont pas inquiétés. Une de ces personnes est Patrick Ayandho cite le PAC. Il gère le plus grand bureau d’achat de diamants à Kentzou dans l’Est du Cameroun. Selon le PAC, un faux certificat du processus de Kimberley établi au Cameroun pour blanchir 4.523 carats a été intercepté cette année. Le Cameroun n’a pas la capacité de faire respecter les normes minimales du processus de Kimberley ou d’éliminer avec autorité la présence des diamants de conflit de son territoire déplore ce rapport.

Le diamant centrafricain sous-embargo en raison de l’insécurité dans ce pays à vu cet embargo partiellement levé en 2016.