RD Congo : arrêté en octobre, le secrétaire général adjoint de l'UDPS libéré

Bruno Tshibala est un homme libre depuis ce mardi 29 novembre. Il avait été arrêté en octobre pour sa prétendue implication dans les violences des 19 et 20 septembre.

Secrétaire général adjoint de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), principal parti d’opposition en République démocratique du Congo, Bruno Tshibala avait été arrêté le 9 octobre à l’aéroport international de Ndjili à Kinshasa alors qu’il s’apprêtait à partir à Bruxelles.

Ce mardi, le tribunal a décidé de sa remise en liberté provisoire. “Je viens d‘être libéré”, a lancé l’opposant à sa sortie de prison, sans pour autant préciser s’il faisait toujours l’objet de poursuites.

En effet, la justice congolaise l’accusait d‘être un des instigateurs des violences des 19 et 20 septembre derniers à Kinshasa à l’occasion d’une manifestation de l’opposition. Selon l’ONU, 49 civils et 5 policiers sont morts lors de ces violences.

A sa sortie, Bruno Tshibala a rejoint sa base de l’UDPS où il a tenu une réunion avec l’opposant historique et chef du parti, Etienne Tshisekedi. A l’UDPS, on estime toujours que l’arrestation de l’opposant est “purement politique”. Le parti en veut pour preuve la libération sans procès de son militant.

En RD Congo, les tensions restent vives à l’approche de la fin du second et dernier mandat du président Joseph Kabila, le 20 décembre 2016. Mais une décision de la Cour constitutionnelle et les conclusions d’un accord politique signé entre la majorité, la société civile et une partie de l’opposition qui autorisent Joseph Kabila à rester au pouvoir jusqu’aux prochaines élections programmées à avril 2018, risquent de rendre les choses compliquées.

L’UDPS, l’aile dure de l’opposition refuse d’adhérer à ces décisions et exige son départ le 20 décembre. Le parti brandit la menace de révolte populaire le 19 décembre pour obtenir le départ bon gré, mal gré du président congolais.