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RD Congo : des élèves manifestent contre l'octroi de leur terrain à une société chinoise

RD Congo : des élèves manifestent contre l'octroi de leur terrain à une société chinoise

République démocratique du Congo

La colère a gagné des collégiens et lycéens en République démocratique du Congo. Opposés à la “cession” d’un bout de terrain de leur école à une entreprise chinoise, ils ont manifesté devant le cabinet du ministre de l’Enseignement primaire et secondaire.

“Non aux Chinois !”, “Oui aux droits de l’enfant” ! C’est par ces mots que les collégiens et lycéens de l’Institut de la Gombe ont voulu crier leur mécontentement ce lundi au gouvernement congolais. Dès 08h00 (07h00 GMT), ils ont fait barrière à la circulation devant le cabinet du ministre de l’Enseignement primaire et secondaire, en lançant des slogans hostiles au pouvoir.

Ces élèves – accompagnés pour certains de leurs parents – s’insurgent contre la “cession” d’un bout du terrain de sport de leur école à l’ambassade de Chine par le gouvernement congolais.

Les explications des autorités kinoises qui affirment avoir octroyé le terrain à l’ambassade de Chine pour la construction d’un centre de formation en informatique, comme l’a déclaré un conseiller du ministre de l’Enseignement sous couvert d’anonymat, sont loin de convaincre les manifestants.

Pour eux, au contraire, c’est la goutte d’eau qui a fait déborder le vase car ce n’est pas la première fois qu’ils se font spolier de leurs terres. L‘école a notamment été dépossédée de plusieurs installations – la piscine et un terrain de foot – au profit du Shark Club voisin, propriété de Zoé Kabila, jeune frère du président congolais Joseph Kabila, ou encore d’une école turque.

Dans un contexte tendu comme l’est actuellement celui de la République démocratique du Congo, ce genre de manifestation en rajoute à la pression déjà énorme sur le camp Kabila. Le président congolais doit notamment s’accomoder de la grogne de l’opposition qui conteste son maintien au pouvoir jusqu’en 2018, entériné par une décision de la Cour constitutionnelle et un accord politique passé entre la majorité et certains opposants.

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