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Tchad : comment le gouvernement a réussi à déjouer les plans de l'opposition

Tchad : comment le gouvernement a réussi à déjouer les plans de l'opposition

Tchad

Au Tchad, l’appel à une “ville morte” lancée par l’opposition s’est heurté à la grève des fonctionnaires qui ont pris d’assaut les banques pour réclamer leurs arriérés de salaire.

Le mot d’ordre pour une journée “ville morte” lancé par l’opposition au Tchad n’a été que peu suivi, notamment dans la capitale N’Djaména. Le gouvernement qui avait senti les pressions grandissantes de l’opposition et de la société civile a trouvé le moyen de drainer les foules dans les rues de la capitale.

Lundi déjà, l’administration Déby avait annoncé le débloquage d’un mois de salaire sur les arriérés dus aux agents de la Fonction publique. Ce matin donc, de nombreux fonctionnaires se rués vers les banques de N’Djaména qui étaient ouvertes, de même que les entreprises privées, pour recueillir du cash.

“La ville est déjà morte depuis longtemps. Je suis ici comme les autres collègues pour chercher mon salaire d’un mois”, a indiqué à l’AFP Issa Brahim, fonctionnaire, à l’entrée d’une banque.

“Même si l’opposition appelle à une ville morte, nous, nous sommes obligés de sortir pour aller chercher de quoi faire à manger”, a commenté de son côté Thérèse Ali, enseignante.

Du fait de la grève des fonctionnaires, les établissements scolaires étaient fermés et les hôpitaux assuraient un service minimum. La circulation des taxis était quant à elle normale.

Le Front de l’opposition nouvelle pour l’alternance et le changement (Fonac, coalition de partis d’opposition) dont une manifestation a été interdite la semaine dernière, a incité à une journée “ville morte” pour contester la politique du président Idriss Déby Itno dont la gestion de la crise économique et sociale est vivement dénoncée au Tchad.

Les cours du brut déprimés en raison d’une offre abondante, le Tchad peine à assurer toutes ses dépenses, car largement tributaire du pétrole. Le pays doit également, en plus des revendications sociales, faire face aux dépenses liées à son implication dans la lutte contre la menace djihadiste sur son territoire et dans la sous-région.

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