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"La Côte d'Ivoire ne quittera pas la CPI" - Alassane Ouattara

Côte d'Ivoire

En visite officielle en France depuis ce mardi, le président ivoirien Alassane Ouattara a donné la réponse de son pays sur les appels à quitter la Cour pénale internationale. Pas question pour la Côte d’Ivoire de quitter la CPI.

Alassane Ouattara, le chef de l‘État ivoirien était en France ce mardi. L’occasion pour le président ivoirien d‘évoquer avec son homologue français François Hollande “la région ouest-africaine, la lutte contre le terrorisme, la situation du continent (africain) et les relations internationales”.

Sur la question relative au continent africain, les deux chefs d‘État ont abordé la Cour pénale internationale dont la légitimité sur le continent fait de plus en plus l’objet de contestations, jusqu‘à entrainer le retrait du Burundi, de l’Afrique du Sud et de la Gambie.

Pour Alassane Ouattara cependant, l’hémorragie devrait s’arrêter. Il a déclaré ne “pas souhaiter” que de nouveaux pays africains quittent la Cour pénale internationale (CPI).

#prci:Le Président A.O est arrivé à l'Elysee ce mardi 22 novembre 2016, pour une rencontre avec son homologue français, S.E.M fhollande . pic.twitter.com/3Pme5wQ2Oq

— Presidenceci (@Presidenceci) 22 novembre 2016

Favoriser les justices africaines

Au sujet d’un éventuel départ de la Côte d’Ivoire de la CPI, le président ivoirien y est totalement opposé. “La Côte d’Ivoire ne quittera pas la CPI et je pense que la plupart des pays sont dans cette volonté”, a précisé le dirigeant ivoirien. “Il s’agit de lutter contre l’impunité, c’est dans notre intérêt”, a fait valoir Alassane Ouattara.

Toutefois, pour ce dernier, il importe de donner la priorité aux justices nationales, puis africaines avant d’envisager un recours à la Cour pénale internationale.

Les Africains doivent “commencer par la justice au plan national et si possible ensuite au plan régional et continental mais ce n’est pas le cas aujourd’hui au niveau du continent. Donc la Cour pénale internationale fait son travail, souvent d’ailleurs à la demande des pays africains et des autorités africaines”, a-t-il poursuivi.

De nouveaux départs envisagés

Le président ivoirien nage donc à contre-courant de certains de ses pairs africains qui ont appelé à boycotter la Cour, accusée de persécuter les dirigeants africains. C’est notamment le cas du Soudan qui a lancé fin octobre un appel à tous les pays africains à quitter la juridiction internationale.

Bien qu’Alassane Ouattara estime que les départs relèvent de “décisions souveraines”, il pense qu’il n’y aura pas d’effet domino comme le craignent certains experts.

Pourtant, de l’avis de certains experts, le Kenya, la Namibie et l’Ouganda, grands détracteurs de cette instance, pourraient également quitter la CPI.

Fondée en 2002, cette institution a compétence pour les crimes de guerre, crimes contre l’humanité et crimes de génocide commis sur le territoire de ses États membres ou par leurs ressortissants.

La Côte d’Ivoire fait actuellement l’expérience de cette Cour. En effet, l’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo figurent au rang des détenus de la CPI depuis le 30 novembre 2011. Il y est jugé, avec son ancien ministre de la Jeunesse Charles Blé Goudé, pour “crime contre l’humanité” dans le cadre de la crise postélectorale de 2010-2011 au cours de laquelle quelque 3000 personnes ont été tuées.

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