Mali
Le secrétaire général des Nations unies a demandé samedi aux différentes parties de « garantir la tenue sans incidents » du scrutin. Mais le gouvernement fait face à une fronde de plusieurs acteurs de l‘écheveau malien.
Réussir à organiser des municipales sans incidents. C’est le principal enjeu du scrutin qui s’est ouvert ce dimanche matin à Bamako. Le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-Moon dit compter sur le gouvernement, l’opposition démocratique et les groupes signataires de l’accord de paix afin qu’ils garantissent la tenue de cette consultation dans le calme. Mais Ban Ki-Moon sait que la bonne volonté de ces trois acteurs et l’action des Casques bleus ne pourront être éprouvées que « dans les localités où les conditions politiques et sécuritaires » le permettent.
C’est que ces municipales qui ont été régulièrement repoussées depuis 2014 constituent une pierre d’achoppement pour le gouvernement à plusieurs égards. Il est entendu que les groupes djihadistes sont sur le principe opposés à leur tenue. Mais dans le camp des compteurs du scrutin se trouvent aussi des groupes signataires de l’accord de paix.
Dans la journée de samedi, la presse a fait état de la mise à feu du matériel électoral envoyé par le ministère de l’Administration territoriale dans trois communes par des groupes armés de la Coordination des Mouvements de l’Azawad (CMA). Leur objectif était d’ « afin d’empêcher la tenue des élections ». Pareillement, un véhicule transportant du matériel électoral a été intercepté jeudi et incendié par des personnes non-identifiées sur l’axe Tombouctou-Gouam.
Opposition démocratique
Les membres de la CMA contestataires reprochent aux autorités de mettre la charrue avant les bœufs en décidant d’organiser les élections avant l’installation des autorités intérimaires qui devront gérer les cinq régions septentrionales du Mali, selon les termes de l’accord d’Alger.
Les modalités de l’organisation de ces municipales sont également la pomme de discorde entre l’ « opposition démocratique » et le gouvernement. Le leader de l’opposition Soumaïla Cissé a demandé il y a deux mois le report du scrutin. Aussi, il a dit regretter récemment au terme d’une consultation avec le Premier ministre Modibo Keïta que le climat sécuritaire dans le nord et le centre du pays soit un facteur handicapant pour ces populations qui sont soumises à la pression de multiples groupes armés qui échappent de fait à l’autorité de l‘État.
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