Nigéria
Des milliers de résidents d’une communauté portuaire de Lagos ont défilé dans les rues ce mercredi pour protester contre la démolition de leurs maisons.
Démolition qui vient sanctionner une partie d’un effort croissant pour dégager les chantiers autour d’un centre commercial du Nigeria.
Au moins trois personnes membres de la communauté des pêcheurs d’Otodo Gbame sont mortes la semaine dernière après que la police s’est déplacée sur les lieux sans avertissement, pour incendier des maisons et chasser des résidents de la zone de la lagune de Lagos, selon les résidents.
Quelque 2 000 d’entre eux, dont des femmes et des enfants, ont manifesté devant le bureau du gouverneur Akinwumi Ambode. Les contestataires affirment être déterminés à se mobiliser jusqu‘à ce que leurs demandes soient satisfaites.
Sani Mohammed, membre de la fédération nigériane, informelle des bidonvilles a déclaré que “plus de 30 000 personnes ont été déguerpies à Otogbo Gbame et Ebute-Ikate. Plusieurs personnes sont mortes noyées, du fait de la panique qui a prévalu pendant la débandade et pour l’heure, six cadavres ont été retrouvés.
Le gouvernement avait prévenu le mois dernier que les chantiers navals de la ville de 20 millions d’habitants seraient démentelés pour cause d’insécurité. Il estime que des gangsters se cachent dans des bidonvilles pour enlever des écoliers. Plusieurs d’entrre ces derniers ont été kidnappés dans les zonesd riveraines de la ville ces dernières semaines.
Amnesty International a exhorté le gouvernement nigérian à mettre un terme aux démolitions, craignant que des milliers de personnes ne soient privées de logement.
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