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RD Congo : Joseph Kabila durcit le ton contre la communauté internationale

République démocratique du Congo

Le chef de l‘État congolais Joseph Kabila s’adressait au Parlement ce mardi. L’occasion pour le numéro un congolais d‘égrainer les questions qui font l’actualité du pays. Communauté internationale, opposants, économie, nouveau gouvernement, Constitution, dialogue national… tout y est passé.

Joseph Kabila s‘était jusque-alors gardé de commenter l’actualité politique bouillonnante de son pays. Ce mardi par contre, face à l’Assemblée nationale, le chef de l‘État congolais n’a laissé aucune place à l‘équivoque : il ne tolèrera plus l’ingérence internationale dans les affaires de son pays.

“Les Congolais ont montré qu’ils pouvaient résoudre leurs différends de manière responsable”, a-t-il lancé d’emblée aux parlementaires. “Je met en garde et dénonce toute ingérence dans les affaires congolaises. Notre pays … a le droit de faire respecter sa souveraineté, et nous ne renoncerons jamais à cela”, a-t-il ajouté.

Une déclaration caustique qui semble jetter une pierre dans le jardin de la délégation du Conseil de sécurité des Nations unies qui a séjourné récemment en RDC pour en savoir plus sur la tenue des élections dans le pays.

Cette visite avait notamment été marquée par des supputations sur des prétendues déclarations de Joseph Kabila qui aurait évoqué un possible amendement de la Constitution. Le désormais ex-ministre de la Communication Lambert Mende avait alors très vite recadré le débat et expliqué que les propos du chef de l‘État avaient été mal interprétés.

Bilan et tirs ciblés contre l’opposition

Ce grand oral de Joseph Kabila, au ton presque combattif s’est par ailleurs attardé sur son bilan depuis son accession au pouvoir. Un bilan certes “semé d’embûches mais des réalisations dont on peu être fiers”, a-t-il déclaré.

Il fait entre autre référence à “un retour à la paix”, aux premières élections démocratiques, à la “stabilisation économique malgré la dernière crise” et les infrastructures réalisées. Quoique, reconnaît-il, des sentiers restent encore inachevés : le pays est divisé et la démocratique encore en panne.

Aux coalitions de l’opposition qu’il ne citera pas nommément, Joseph Kabila a défendu toute manipulation des populations pour des intérêts nombrilistes.

“Soucieux de mes responsabilités de garant du bon fonctionnement des institutions, je ne peux permettre que la République démocratique du Congo soit prise en otage par une frange de sa classe politique”, a-t-il déclaré, puis d’ajouter “miser sur la mort de Congolais et les destructions méchantes”.

L’accord politique, bien sûr, il en a parlé, assurant qu’il est certes perfectible, mais reste la “seule feuille de route” pour la résolution de la crise. Quant à la Constitution, il assure qu’elle sera respectée.

S’agissant du nouveau gouvernement en cours de constitution, annoncé comme un gouvernement d’union nationale, Joseph Kabila lui a assigné “de conduire le peuple au élections” et d’améliorer la situation économique et sociale.

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