Un commandant de l'État islamique arrêté au Soudan

Abu Nassim – de son vrai nom Moez Fezzani était recherché par l’Italie pour activités terroristes. Il a été arrêté au Soudan, a annoncé lundi un sénateur italien.

La cavale de Abu Nassim un membre de nationalité tunisienne de l‘État islamique vient de prendre fin. Giacomo Stucchi, qui préside le comité parlementaire italien chargé de superviser les services secrets italiens a annoncé son arrestation au Soudan. Jusque-là les autorités soudanaises n’ont pas confirmé l’information.

La date de l’arrestation n’a pas été précisée, mais le parlementaire a rappelé combien l’aide des services secrets italiens avait été déterminante. Pour M. Stucchi, le présumé terroriste était non seulement “une menace particulière” pour l’Italie, mais également pour tous les citoyens de pays occidentaux.

Abu Nassim était en effet une figure bien connue des services secrets en Italie, où il a immigré en 1989. Il était notamment soupçonné vers la fin des années 90 de vouloir radicaliser les autres immigrants arabes. On n’entendra plus parler de lui jusqu’au début des années 2000, au Pakistan, où on lui prête l’intention de vouloir rejoindre les troupes d’Oussama Ben Laden en Afganistan.

Arrêté par l’armée américaine en 2001, il avait été enfermé au camp de détention de Bagram. Il en avait été transféré en Italie en 2009. Acquitté en 2012 des charges de recrutement terroriste pesant contre lui, il avait été expulsé vers la Tunisie en 2012, avant d‘être reconnu un an plus tard, coupable en appel, mais en son absence.

A cette époque, il combattait déjà en Syrie selon les enquêteurs. La Libye post-Kadhafi en guerre sera alors son point de chute en 2014. A en croire les services de renseignement, il commandait jusqu‘à récemment les combattants de l’EI basés près du port de Sabratha (nord-ouest de la Libye).

Dans son pays natal, la Tunisie, Abu Nassim faisait également l’objet d’un mandat d’arrêt. Il est entre autre accusé d’avoir participé à l’attentat contre le musée du Bardo, en mars 2015 à Tunis, dans lequel 21 touristes et un policier avaient été tués.