Ghana
Pour la première fois dans l’histoire du Ghana, un candidat à mobilité réduite est en lice pour devenir président de la République. Il dirige le parti le plus ancien du pays, le Convention People’s Party, qui a été fondé par le père du Ghana, la Dr Osagyefo Kwame Nkrumah.
Notre correspondant s’est rendu à la résidence d’Ivor Kobina Greenstreet pour en savoir plus sur la raison pour laquelle il a l’intention de devenir président du Ghana, en dépit des défis qu’il a en tant que personne.”
Ivor Kobina Greenstreet est avocat et éditeur, qui est maintenant confiné dans un fauteuil roulant suite à un accident de voiture en 1997. L’ancien secrétaire général du Convention People’s Party, a infligé une cinglante défaite à Samia Nkrumah, fille de Kwame Nkrumah, lors des primaires présidentielles de son parti en janvier de cette année, pour devenir le candidat du vieux parti dans le cadre de la présidentielle du 7 décembre prochain.
Le succès d’Ivor a été salué par de nombreux observateurs et a donné espoir à bon nombre de personnes handicapées au Ghana. Mais la volonté d’Ivor Greenstreet de devenir président du Ghana va au-delà du simple espoir de la population ghanéenne.
Ivor Kobina Greenstreet : “nous avons une base de croyances qui sont construites sur trois piliers. Le premier est l’auto-détermination, le second est la justice sociale, le troisième est le panafricanisme. Alors laissez-moi vous donner un exemple pour répondre à votre question. Cela signifie que nous croyons au RPC et aussi à la richesse de nos ressources en tant que nation, parce que le Ghana est un pays riche. Le pétrole, l’or, le cacao, le gaz, le bois, la bauxite, diamant, les terres fertiles, le grand potentiel humain. Nous ne sommes pas du tout sensés être pauvres avec toutes ces ressources que Dieu nous a léguées en tant que grande nation.”
La réduction des recettes pétrolières du Ghana est une question d’actualité qui meuble la campagne. Ivor Greenstreet propose une méthode qui selon lui, permettra aux Ghanéens de bénéficier de leurs nombreuses ressources naturelles.
“Nous allons abroger cette loi, ou la modifier et mettre en place un système beaucoup plus progressif que l’on appelle la formule de partage de la production, un système que l’on retrouve Nigeria, en Libye, en Angola, en Cote d’Ivoire et auquel d’autres pays africains progressistes ont eu recours. C’est comme quelqu’un qui possède un morceau de terre et qui décide de laisser quelqu’un d’autre faire pousser du maïs sur cette terre. Les deux partagent la production de ce maïs. Donc, ce que nous aurions obtenu si nous avions utilisé ce système appelé la formule de partage de la production, est beaucoup plus de revenus pour cette grande nation”, ajoute le candidat, assis dans son salon.
Ivor, qui a une vieille expérience de la vie politique du Ghana, fera face à une rude concurrence : celle du président sortant John Mahama et aussi du chef de l’opposition, Nana Akufo-Addo. L’avocat reste cependant optimiste quant à ses chances de l’emporter.
Rendez-vous donc dans les urnes le 7 décembre.
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