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L'ONU veut éradiquer le mariage des enfants réfugiés à l'est du Cameroun

L'ONU veut éradiquer le mariage des enfants réfugiés à l'est du Cameroun

À travers l’est du Cameroun, l’afflux de réfugiés en provenance de la République centrafricaine a mis les agences humanitaires à rude épreuve, ainsi que les communautés ou plus de 90 000 enfants réfugiés ne sont pas scolarisés, ce qui les rend vulnérables à la violence, aux abus sexuels et au mariage précoce.

Éduquer les enfants réfugiés des zones de conflit en RCA et protéger les filles contre les mariages précoces est une priorité pour l’ONU au Cameroun. Jusqu‘à 260 000 réfugiés de la RCA, dont la moitié sont des enfants, vivent dans l’est du pays.

À Gado-Badzere, le plus grand des sept camps de l’est-Cameroun, l’UNICEF a facilité un programme de scolarisation gratuite.

En Centrafrique, je ne fréquentais pas du tout. Mes parents me disaient seulement d’aller à l‘école Coranique. Là-bas, il y avait des camarades qui avaient 13 ou 14 ans qu’on avait donné en mariage, mais pas moi. Mais c’est depuis qu’on est arrivé au Cameroun que je fréquente, et que je trouve ça bien,“ a déclaré Aïssatou, jeune réfugiée centrafricaine.

Selon les agences d’aide, le manque de financement est le principal obstacle à la prestation d’une gamme de services allant de l‘éducation et des soins de santé à l’eau et à l’assainissement en plus du soutien psychosocial.
Félicité Tchibindat, représentant l’UNICEF au Cameroun, affirme que la protection des jeunes filles contre le mariage précoce demeure une priorité.

L‘école est aussi un moyen de pouvoir garder les filles à l‘école et de faire en sorte qu’elles ne soient pas mariées trop jeune et qu’elles n’aient pas des vies qui sont brisées, comme on l’a vu. Donc c’est vraiment quelque chose de noble et qui nécessite les moyens, et c’est cet appel que nous faisons, que c’est important qu’on ait ces moyens additionnels pour nous permettre de pouvoir répondre à ces besoins qui sont énormes.

Le manque d’enseignants d‘état dans toute la région est également un problème pour les humanitaires qui tentent de s’assurer que les enfants vont à l‘école.

De nombreux enseignants préfèrent travailler dans les villes plutôt que dans les zones rurales, alors qu’un gel du gouvernement sur le recrutement de travailleurs du secteur public a entraîné une pénurie énorme, selon l’UNICEF.

Les associations locales de parents paient pour embaucher des enseignants pour combler l‘écart et pour alléger la pression sur ceux qui doivent souvent traiter avec plus de 100 enfants dans les classes bondées.

Mais quelques-uns des coûts étant transmis aux parents et aux réfugiés avec peu ou pas d’argent, quelques centaines de francs peuvent signifier choisir entre nourrir leurs enfants ou les scolariser.