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Scandale de corruption en Afrique du Sud : quelles conséquences immédiates pour Jacob Zuma ?

Scandale de corruption en Afrique du Sud : quelles conséquences immédiates pour Jacob Zuma ?

Afrique du Sud

Ce mercredi, un rapport de l’ex-Médiatrice de la République mettait en lumière de possibles “crimes de corruption” exécutés à la tête de l‘État. Un énième scandale qui opposera de nouveau le président Jacob Zuma au Parlement sud-africain dans le cadre d’une motion de censure.

L’opposition sud-africaine a saisi au bond le rapport d’enquête de l’ancienne médiatrice de la République, Thuli Madonsela. Action envisagée dans l’immédiat, le dépôt d’une motion de censure le 10 novembre pour exiger le départ de Jacob Zuma dont le mandat prend fin en 2019.

“Notre pays est gouverné par une mafia”, a affirmé le principal parti d’opposition, l’Alliance démocratique (DA). Il est désormais “temps pour le Parlement de renvoyer Jacob Zuma”, a-t-il ajouté.

Une autre tentative après celle d’avril dernier qui s‘était heurtée à la suprématie du Congrès national africain (ANC, parti au pouvoir depuis 1994) au sein du Parlement. Cette nouvelle motion a-t-elle aussi peu de chance d’aboutir, car M. Zuma jouit encore d’un soutien considérable au sein de son parti.

Quoique, avec les sandales réguliers dans lesquels sont impliqués le président sud-africain, ses soutiens s’effritent. De nombreux cadres de l’ANC parviennent difficilement à digérer les couacs de leurs dirigeants, encore moins le cinglant revers du parti aux dernières élections locales, en août.

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L’ANC “doit cesser de placer les intérêts de Jacob Zuma devant ceux de l’Afrique du Sud”, a insisté le groupe Save South Africa (Sauvons l’Afrique du Sud), qui rassemble des figures historiques de l’ANC, des responsables religieux et des dizaines de dirigeants d’entreprise. “Le président doit démissionner maintenant”, conclut-il.

Le rapport explosif de la médiatrice de la République qui a appelé à une enquête sur l‘étroite collusion du président sud-africain avec la riche famille indienne Gupta est le dernier épisode en date d’une série de scandales qui ont troublé la quiétude de Jacob Zuma ces derniers mois.

Ce document publié mercredi met en évidence l’ampleur de l’interférence des Gupta – à la tête d’un puissant empire industriel et médiatique – dans les affaires d’Etat. Jusque dans la nomination de ministres, le tout avec la complicité du président.

Bien avant, Jacob Zuma avait dû s’accommoder d’un autre retentissant scandale : le Nkandlagate. Une affaire dans laquelle il a été reconnu coupable d’avoir utilisé de l’argent public pour rénover sa résidence privée. A côté de cela, il faut aussi compter la possible réouverture de 783 poursuites pour corruption dans une affaire de contrat d’armement…

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Jusque-là, Jacob Zuma s’en toujours sorti, de quoi même s’arroger les surnoms de président “aux neuf vies” ou président “Téflon”. Mais pour la presse sud-africaine, le dernier rapport de la médiatrice de la République fait peser une lourde hypothèque sur la carrière politique du dirigeant.

“Fin de règne pour Zuma, abandonné à son sort”, “Un président mort vivant”, titrait ce matin la presse sud-africaine, annonçant, peut-être avant l’heure, le glas de l‘ère Zuma.

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