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Ghana : les commerçants opposés à l'idée d'une taxe sur les boissons sucrées

Ghana

La proposition est de l’Organisation mondiale de la Santé qui compte ainsi contribuer à la réduction des maladies chroniques telles que le diabète, les affections cardiovasculaires et l’obésité.

Dans le même sens, un projet de loi sur la réglementation du sucre doit être discuté en Conseil des ministres l’année prochaine au Ghana, apprend-on.

Une nouvelle qui a provoqué une levée de bouclier chez les commerçants qui craignent que la mise en place d’une taxe sur les boissons sucrées conduise à la chute de leur chiffre d’affaires.

« Je ne pense pas que cette taxe va aider, indique une commerçante rencontrée par la correspondante d’Africanews. Si on me demandait mon avis, je dirais qu’il est mieux de réduire la quantité et le pourcentage de sucre dans les boissons ».

Les chiffres des maladies dues à la consommation incontrôlée de sucre au Ghana sont pourtant inquiétants. En 2013, le pays comptait 500 000 personnes vivant avec un diabète. La cause de cette crise est à trouver dans le changement des habitudes alimentaires d’une grande partie de la population, estiment des sources médicales.

Selon le Dr Doreen Osafo, nutritionniste au Korle Teaching Hospital, « les Ghanéens consomment traditionnellement beaucoup de légumes. Elle constate que ces aliments sont pauvres en fibres. Donc les gens ne consomment plus assez de légumes puis plus du tout. Il y a beaucoup de maladies causées par la consommation des boissons sucrées. Elle estime que le fait pour la population d’avoir changé son alimentation plus complète, à base de céréales par des produits plus élaborés, est la cause de plusieurs affections. Qui les conduisent à l’hôpital ».

Lorsque l’OMS a fait la proposition d’une taxe de 20 % qui doit être appliquée sur les boissons gazeuses afin d‘éviter que les gens n’en consomment pas d’une manière exagérée, pour diminuer le diabète qui est dû à l’obésité et au sucre, les commerçants ont dit que l’OMS ne se préoccupe pas des personnes qui seront affectées en termes de pertes d’emploi. Le Royaume-Uni a quantifié cela et estime qu’environ 400 000 personnes vont perdre leur emploi si cette taxe est introduite en 2017 »

Sur la question, l’OMS défend une position de principes. Selon elle, les bienfaits sur la santé surpassent les bénéfices économiques. Aussi, remarque-t-elle que les campagnes d‘éducation sur une meilleure alimentation sont parvenues à réduire le niveau de consommation de sucre d’un point de vue individuel. Mais le changement de comportement généralisé sera difficile à atteindre, surtout chez les adultes.

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