Côte d'Ivoire
Les Ivoiriens se rendent aux urnes ce dimanche pour voter lors d’un référendum sur une nouvelle constitution qui selon les partisans du président Ouattara permettra de tourner une page sur des années de guerre et de troubles politiques.
Les appels du président Ouattara n’auront pas réussi à calmer l’ardeur de l’opposition qui continue d’appeler au boycott de l‘élection en vue du référendum sur la nouvelle constitution.
“La constitution c’est une garantie c’est une assurance vie pour la paix des décennies et des décennies. Donc je vous demande de sortir nombreux le 30 octobre pour voter massivement, car c’est ainsi que nous allons garantir la paix pour vous les jeunes pour les femmes et pour tous nos concitoyens.“ Déclarait Alassane Ouattara lors d’un récent rassemblement à Abidjan.
Cette semaine, les dirigeants de l’opposition ont organisé un meeting en faveur du ‘‘Non’‘ dans la capitale économique du pays Abidjan, où ils ont encouragé les citoyens à rejeter la rédaction d’une nouvelle constitution.
Ils accusent le président Alassane Ouattara d’adapter le texte pour consolider son pouvoir.
“Je ne vous dis pas d’aller casser, je ne vous dis pas d’aller piller, je ne vous dis pas de tuer, je ne vous dis pas de brûler, mais les urnes, les bulletins de vote, les bureaux de vote, la liste électorale, les électeurs devant les bureaux, il faut qu’on fasse tout pour que cela ne se déroule nulle part’‘. À déclaré Mamadou Coulibaly, président du parti de l’opposition leader a l’origine de la campagne pour le Non.
Plusieurs groupes de la société civile ont également fait pression (sans suite), pour un report du vote sur le texte – rédigé à huis clos -, pour donner aux électeurs le temps de discuter.
“Je ne suis pas d’accord avec la nouvelle constitution, parce que malheureusement et généralement en Cote d’Ivoire la population ne maitrise pas le contenu de la nouvelle constitution. On ne peut pas aller voter un ‘‘OUI’‘ pour ne pas maîtriser le contenu. Le plus important, c’est d’abord de connaitre le contenu, sensibiliser tous les ivoiriens sur le contenu, et si les Ivoiriens sont d’accord pour qu’ils puissent aller voter librement de leur propre gré,“ a déclaré Gbongui Theophile, un résident d’Abidjan.
Human Rights Watch (HWR) a critiqué les méthodes d’intimidation et d’arrestation de dirigeants de l’opposition par le gouvernement et les forces de sécurité. Ces dernières ont utilisé la force publique pour disperser des foules de partisans de l’opposition à plusieurs reprises.
Les analystes avertissent qu’en l’absence d’un débat public sur les mérites de la constitution, les deux parties pourraient tout simplement retomber sur les positions contradictoires qui définissent les plus sombres années de la Côte d’Ivoire.
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