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Centrafrique : 25 morts dont 6 gendarmes dans de nouvelles violences

République Centrafricaine

Nouvelle montée de tension en République centrafricaine à quelques heures du départ de la force Sangaris. Au moins 25 personnes sont mortes jeudi et vendredi dans des affrontements entre éléments anti-balaka et ex-séléka.

Les armes ont de nouveau parlé en République centrafricaine. Le pays qui peine à se relever de la violente guerre civile qui a opposé des groupes armés en 2013, est de nouveau menacé par une résurgence des conflits armés.

Ce samedi, la Mission des Nations unies en Centrafrique (Minusca) a annoncé qu’au moins 25 personnes ont été tuées dans des affrontements entre éléments anti-balaka et ex-séléka dans la ville de Bambari (250 km au nord-est de Bangui) et ses environs. Parmi ces victimes, six gendarmes.

“Selon les informations reçues, six gendarmes et quatre civils auraient perdu la vie vendredi matin, lors d’une embuscade sur l’axe Bambari-Grimari. La veille, des affrontements entre éléments anti-balaka et ex-séléka avaient causé 15 morts et un certain nombre de blessés à Mbriki et Belima, dans les environs de Bambari”, dans le centre du pays, indique un communiqué de la Minusca.

La force onusienne a elle-même été ciblée par des éléments armés. Huit de ses fonctionnaires ont en effet été pris dans une embuscade tendue par des anti-balaka, alors qu’ils se rendaient à l’aérodrome de Bambari.

Une agression condamnée par la Minusca qui déplore en outre la blessure d’un enfant de sept ans “actuellement soigné par les Casques bleus mauritaniens”. La force de l’ONU a notamment rappelé aux groupes armés que “toute atteinte contre les Casques bleus est passible de poursuites pénales internationales”.

Grands défis à l’horizon pour la Minusca et le gouvernement

Ce nouveau pic de violence dans le pays donne certainement le tourni aux autorités centrafricaines, surtout, à quelques heures du départ de la force française Sangaris qui avait aidé, au plus fort de la guerre civile, à stopper les massacres.

Depuis quelques semaines, en effet, la Centrafrique connaît une vague de violences dans la capitale Bangui et d’autres villes qui ont déjà fait plusieurs dizaines de morts. Certains analystes craignent que, la Minusca à elle seule, ne puisse assurer la protection des populations civiles en cas de grave crise.

“Ils se déploient vite, ils ont leur propre hiérarchie à laquelle ils doivent obéir, donc ils ne font pas partie du système de L’ONU régi par une hiérarchie. Ils ont des hélicoptères et l’armure qu’ils peuvent sortir très très rapidement, alors que les Nations unies doivent encore combler ce déficit”, disait à propos de la force Sangaris, Lewis Mudge, chercheur auprès de la division Afrique de Human Rights Watch.

Le 24 octobre, la société civile centrafricaine protestait vivement pour le départ de la Minusca, accusée de passivité devant les attaques armées. Des allégations rejetées par la force de l’ONU.

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