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L'Éthiopie retire ses troupes de la Somalie pour des problèmes financiers

L'Éthiopie retire ses troupes de la Somalie pour des problèmes financiers

Ethiopie

Le gouvernement éthiopien a donné ce mercredi quelques explications sur le retrait de certaines de ses troupes de la Somalie.

A l’occasion d’une conférence de presse, le porte-parole du gouvernement Getachew Reda, a précisé que ces retraits n’avaient aucun lien avec l‘état d’urgence décrété en Éthiopie le 9 octobre et qui doit durer six mois. “Le défi auquel nous sommes confrontés (en Éthiopie) n’est pas si énorme qu’il nous oblige à revoir notre politique en Somalie”, a déclaré le ministre.

Ces dernières semaines en effet, des troupes éthiopiennes ont quitté les villes de Moqokori, d’El-Ali et d’Halgan, toutes situées dans la province d’Hiran, dont la capitale, Beledweyne, se trouve à 300 km au nord de la capitale somalienne Mogadiscio et à une trentaine de km de la frontière éthiopienne. Mercredi, les soldats éthiopiens ont aussi quitté la ville de Tiyeeglow, dans la province voisine de Bakol, également frontalière de l‘Éthiopie.

A en croire le ministre, il ne s’agit pas du contingent éthiopien de 4.400 hommes opérant au sein de la force de l’Union africaine en Somalie (Amisom), mais seulement des “quelques milliers” de soldats déployés directement par l‘Éthiopie pour soutenir les forces fédérales somaliennes.

Une initiative qui commence à devenir un “fardeau financier” pour l‘Éthiopie qui “paie toutes les dépenses” pour les troupes ne dépendant pas de l’Amisom. “Ces troupes qui ne sont pas sous le mandat de l’Amisom ne sont malheureusement pas soutenues dans leurs efforts pour assister l’armée nationale somalienne”, a regretté le ministre.

Le groupe islamiste radical Al-Shabaab qui a juré la perte du gouvernement somalien n’a pas tardé à récupérer les villes désertées par les soldats éthiopiens. Pour le ministre, “l’armée nationale somalienne et la communauté internationale doivent prendre leurs responsabilités”, a-t-il ajouté, précisant toutefois que cela ne signifiait pas un retrait “de toutes les troupes hors Amisom, de toutes les régions de Somalie”.

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