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Génocide au Rwanda: Pascal Simbikangwa jugé en appel

Rwanda

Ouverture ce mardi à Paris du procès en appel de Pascal Simbikangwa, premier génocidaire condamné en France pour son rôle dans le génocide rwandais.

Premier génocidaire condamné en France pour son implication dans le génocide rwandais, Pascal Simbikangwa est de nouveau devant les juges. Cet ex-officier de la garde présidentielle rwandaise est jugé en appel aux assises de Bobigny, à Paris, pour sa participation présumée aux massacres de 1994. Un procès ouvert ce mardi et très important aux yeux de la partie civile. « Simbikangwa est le premier des présumés génocidaires rwandais, puisque sa condamnation n’est pas définitive, j’utilise le terme présumé, à être jugé en France. Donc c’est un procès particulièrement important, c’est un procès qui doit demeurer exemplaire », explique Me Patrick Baudouin, avocat des parties civiles et Président d’honneur de la Fédération internationale des droits de l’Homme.

Pascal Simbikangwa est accusé d’avoir organisé les barrages routiers au passage desquels étaient filtrés et exécutés les Tutsis, et d’avoir donné des instructions et livré des armes aux miliciens Interahamwe qui tenaient ces barrages, à Kigali et dans sa région natale de Gisenyi (nord-ouest). Son procès est d’autant plus important que les défenseurs des victimes n’attendent pas moins que le verdict du premier jugement. « Évidemment, on espère, je ne vous le cache pas, même si ce n’est pas le rôle de la partie civile de requérir, on espère une condamnation, voire une confirmation de la décision de première instance qui nous apparaît avoir été rendue dans des conditions, vraiment, d‘équité totale », poursuit Me Patrick Baudouin.

Arrêté en 2008, Pascal Simbikangwa avait été condamné en mars 2014, par la cour d’assises de Paris, à 25 ans de réclusion criminelle pour génocide et complicité de crimes contre l’humanité. Des accusations qu’il a toujours réfutées, minimisant son rôle et sa compréhension des massacres à l‘époque. Il avait notamment déclaré n’avoir vu aucun cadavre pendant les 100 jours, d’avril à juillet 1994, au cours desquels au moins 800.000 personnes, en majorité Tutsis ainsi que des Hutus modérés, ont été massacrées. Ce second procès va se poursuivre jusqu’au 9 décembre. Et Pascal Simbikangwa, 56 ans, risque la perpétuité.

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