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Tchad : le Parlement veut sanctionner le gouvernement

Tchad : le Parlement veut sanctionner le gouvernement

Tchad

Des députés de l’opposition ont remis ce jeudi une motion de censure contre le gouvernement du Premier ministre Pahimi Padacké Albert, au président de l’Assemblée nationale. Objectif, obtenir du gouvernement des explications sur la crise actuelle que traverse le Tchad.

Le gouvernement ne dispose que de 72 heures pour répondre à cette motion de censure déposée par 23 députés de l’opposition. Face au Parlement, le Premier ministre Pahimi Padacké Albert nommé en février dernier devra se défendre sur plusieurs fronts.

Entre autres, comment compte-il gérer la crise économique qui a fait prendre des mesures d’austérité controversées à l‘État, réduisant par exemple les indemnités des fonctionnaires ou encore le budget de certains ministères.

Autres points de mécontentement, la crise dans le système éducatif paralysé par des grèves à répétition ; la gestion des revenus du pétrole que le Tchad exploite depuis 2003 ; les missions à l’extérieur des forces armées sans autorisation préalable du Parlement.

Autant de questions auxquelles devra répondre l’administration du président Idriss Déby Itno.

“Les mesures prises par le gouvernement pour gérer la crise économique se sont avérées catastrophiques, au point de remettre en cause la paix sociale et la stabilité du pays ; les effets collatéraux de ces mesures ont un coût social et financier largement supérieur aux économies attendues”, a expliqué le député Madtoïngué Benelgar, à l’origine de la motion.

Improbable exercice pour le gouvernement

S’il est vrai que les députés de l’opposition sont minoritaires dans un Parlement théoriquement acquis au gouvernement, les conditions requises pour cette motion de censure pourraient inverser la vapeur.

D’abord, il ne fallait que 18 signatures pour que la motion soit validée. Chose dores et déjà acquise. Mais en plus, le vote se passera à bulletin secret, donc impossible d’identifier les votants “pour” et ceux “contre”.

Quand on sait que les mesures d’austérité touchent tout aussi les députés de l’opposition que ceux de la majorité, il peut être fort probable que les mécontents se trouvent dans les deux camps. “La partie risque d’être compliquée”, indique un analyste de la scène politique tchadienne.

“La majorité parlementaire va soutenir son gouvernement sans réserve. Cette motion de censure est un non-événement”, a simplement commenté pour sa part Ali Kolotou, le président du groupe parlementaire de la majorité à l’Assemblée nationale.

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