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Éthiopie : plus de 1 500 personnes arrêtées depuis l'instauration de l'état d'urgence

Éthiopie : plus de 1 500 personnes arrêtées depuis l'instauration de l'état d'urgence

Ethiopie

Les autorités sécuritaires éthiopiennes ont fait le point ce jeudi de l‘état d’urgence instauré dans le pays depuis le 9 octobre à la suite de violences ces dernières semaines.

Ce sont plus de 1 500 personnes qui ont été mises aux arrêts depuis que l‘état d’urgence a été instauré en Éthiopie, a annoncé un communiqué officiel diffusé jeudi par la radio gouvernementale Fana.

Selon ce texte signé du “poste de commandement”, 1.120 personnes ont été arrêtées dans les villes de Shashemene et West Arsi (sud de la capitale, Addis Abeba) dans le cadre d’une enquête pour “violences” et “dommages matériels” dans cette région.

302 personnes ont également été arrêtées dans la ville de Guji et 110 dans la zone de Kelem Wolega. Il s’agit de villes situées dans la région Oromia, théâtre depuis novembre 2015 de vives constestations anti-gouvernementales qui ont fait des centaines de morts.

Une cinquantaine de commerçants et enseignants ont également été interpellés dans les villes de Gondar et Bahir Dar en région Amhara (nord), devenue fin juillet un autre fief des agitations sociales.

>>> LIRE AUSSI : Éthiopie : le gouvernement déclare l‘état d’urgence pour six mois

Il est reproché à ces commerçants et enseignants un “déni de service consécutif à la fermeture de leurs commerces” et “appel à la grève”.

Ces quelques jours d‘état d’urgence ont par ailleurs permis de mettre la main sur des centaines d’armes “dérobées” par les manifestants, affirme le communiqué.

Aux lendemains de violentes manifestations dans les villes aux environs de la capitale Addis-Abeba où des entreprises étrangères avaient été visées, le gouvernement a instauré un plan d’urgence, listant une trentaine de mesures.

Parmi elles, des restrictions aux déplacements dans le pays, l’interdiction de consulter certains médias d’opposition basés à l‘étranger, la suspension des médias sociaux, un couvre-feu entre 18h00 et 06h00 autour d’“intérêts économiques” stratégiques tels que les usines, fermes agricoles et institutions gouvernementales.

Des mesures décriées par les organisations de défense des droits de l’homme et la communauté internationale.

Après plusieurs semaines de tensions nourries par des contestations contre la coalition au pouvoir menée par les Tigréens, accusés de régner sans partage, la situation semble à l’accalmie en Éthiopie. Aucun incident d’envergure n’a été signalé dans les régions Oromo et Amhara depuis l’instauration de cet état d’urgence.

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