Somalie : des violences entre milices font au moins 11 morts et 50.000 déplacés

Résurgence des violences entre les régions semi-autonomes de Galmudug et Puntland en Somalie. Selon l’ONU des affrontements cette semaine ont fait au moins 11 morts et 50 000 déplacés.

Les armes ont encore parlé entre les armées rivales de Galmudug et Puntland. Depuis le 07 octobre, des affrontements ont éclaté dans la ville de Galkayo, divisée en deux clans antagonistes.

Au 13 octobre, le bilan de ces violences s’estimait à au moins 11 morts, des dizaines de blessés et près de 50 000 déplacés internes, a fait savoir Tapiwa Gomo, porte-parole du Bureau de coordination des Affaires humanitaires de l’ONU (OCHA) en Somalie.

“Des combats intermittents continuent et les partenaires humanitaires estiment que plus de 50.000 personnes ont été déplacées”, a par ailleurs indiqué l’OCHA dans un communiqué publié vendredi soir. “Les violences armées ont accentué une situation humanitaire fragile”.

Cette escalade de violence est justifiée de part et d’autre par des raisons divergentes. Le Puntland accuse le Galmudug d’avoir attaqué ses forces pour se venger de la frappe américaine alors que selon Galmudug, ils ont éclaté pour un problème d’occupation de terrain dans Galkayo.

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Galkayo, ville située dans le nord de la Somalie a de nombreuses fois été le théâtre de combats entre les milices loyales au Galmudug et au Puntland.

Fin septembre, des affrontements entre les deux groupes ont fait 17 morts. En décembre 2015, ce sont au moins 20 personnes qui ont été tuées, 120 blessées et plus de 90.000 qui ont pris la fuite après de violents combats entre les milices de ces clans.

Le Galmudug et le Puntland sont deux régions qui se sont autoproclamé indépendantes de la Somalie. Bien que leurs forces sont engagées dans la lutte contre le djihadisme, porté en Somalie par le groupe Al-Shabaab, les régions restent divisées par de fortes rivalités politiques.